Le 19 août 2022
Samedi soir, 6 août. Des missiles israéliens frappent le quartier où vivent Ashraf Al-Qaissi et sa famille : un camp de réfugiés surpeuplé de la bande de Gaza. Les secours arrivent et commencent à évacuer les blessés. Ils sont suivis d’engins pour déblayer les ruines, car de la maison bombardée s’élèvent les faibles appels des personnes piégées sous les décombres.
Mais voilà, nous sommes dans un camp aux ruelles étroites et les bulldozers ne peuvent pas passer… C’est alors qu’Ashraf dit aux sauveteurs d’abattre sa maison pour que les engins puissent aller délivrer les victimes sous les décombres.
C’est toujours dans des situations extrêmes que les personnes se révèlent… Les 3 enfants d’Ashraf peuvent être fiers de leur père qui n’a pas hésité à sacrifier sa maison pour sauver d’autres vies humaines.
C’est aussi une leçon pour les autorités israéliennes, leur propagande et leurs médias. Eux qui présentent les « Arabes » (ça les embête beaucoup de dire « Palestiniens ») de Gaza comme des insectes… Aveuglés par leur racisme, ils n’imaginent même pas que ces 2 300 000 « fourmis » sont des humains, des familles, des amis, des gens qui élèvent leurs enfants, qui aiment, travaillent, s’entraident, entretiennent leurs traditions, leur culture, leur histoire… L’humanité et ses mille façons de résister au blocus israélien.
A Gaza, la résistance a aussi le visage de la solidarité.
© Gaza Stories, 2022
Commentaire de Michel Ouaknine
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