29 janvier 2022
Les constructions de terre sont présentes au Proche-Orient depuis des millénaires (les premiers temples, ancêtres des ziggourat, ont été construits en Mésopotamie voici plus de 6 000 ans en briques de terre). Le mot arabe qui désigne la brique de terre ( طوب, toub) vient de l’ancien égyptien tob !
Les bombardements israéliens qui ont détruit un grand nombre de maisons et le blocus interdisant toute entrée de matériaux de construction ont conduit certains Palestiniens de Gaza à retrouver cette ancienne technique de construction. C’est aussi à cela qu’avait pensé l’UNRWA après les bombardements meurtriers de l’hiver 2008-2009 et son triste bilan (plus de 1300 morts, plus de 5300 blessés et au moins 4000 habitations détruites) en entreprenant un vaste chantier de 120 maisons en briques de terre.
C’est donc sans grande surprise que nous découvrons la maison en briques de terre d’Amna Elfaqeih qu’elle préfère habiter plutôt qu’une en béton.
La terre, isolant naturel, permet à la maison de rester fraiche en été et de conserver la chaleur en hiver. De plus, Amna y est entourée d’objets anciens – certains datant de 200-300 ans: le moulin en pierre, les poteries et les pots en cuivre qui décorent la maison. Sa famille profite aussi de la simplicité et de la convivialité de cette demeure. Les plus vieux se demandent comment faisaient leurs parents sans électricité ni carburant… Pensent-ils déjà à leurs futures résistances si Israël intensifiait encore plus la sévérité du blocus ?
@Gaza Stories, 2021
Commentaire de Michel Ouaknine
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