« J’ai la nostalgie du pain de ma mère » écrivait Mahmoud Darwich dans l’émouvant poème « A ma mère » (إلـى أمّــي). Aujourd’hui c’est à notre ami Iyad de se souvenir de l’époque où les familles palestiniennes préparaient le pain de saj… C’était le plus souvent dans des contextes festifs : fêtes traditionnelles, mariage et autre prétextes à de grandes invitations. |
Le saj, ou pain de saj, est une galette sans levain de 60 à 80 cm de diamètre, très fine. Il est préparé à partir d’une pâte à pain dans la tradition orientale sur un saj, une coupole métallique au-dessus d’un feu de bois qui fait donc office de « plaque chauffante » et a donné son nom à ces galettes.
Cette technique de cuisson du pain est largement répandue dans tout le Proche Orient. Dans le film, une femme raconte ses souvenirs de déjeuner de fête dans les familles bédouines dans les années 1980. Elle rappelle la tradition qui veut que l’hôte prenait des galettes et les remplissait avec de la viande pour les distribuer aux voisins et aux proches. Cette technique, un temps laissée de côté, a connu un renouveau dans des conditions dramatiques. Pendant les bombardements israéliens, des femmes ont utilisé leur saj pour faire du pain et nourrir la famille alors qu’il était impensable de sortir de sa maison. Périodiquement aussi, pendant les périodes de pénurie d’électricité, le saj est ressorti…
© Gaza Stories, 2020
Commentaire de Michel Ouaknine
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