La réalité des « frappes aériennes israéliennes », comme disent les médias occidentaux qui tiennent à parler d’une « guerre », n’est qu’un carnage aveugle commis par les bouchers de Kheil HaAvi, la force aérienne de Tsahal, l’armée d’occupation aux ordres d’un chef d’Etat qui n’a aucune considération pour la vie humaine. D’ailleurs, considère-t-il les enfants, les femmes et les hommes de Gaza comme des êtres humains pour leur faire subir depuis 7 nuits ces bombardements barbares qui en ont déjà massacré 197 ?
On parle aussi de plus 1200 blessés qui engorgent les hôpitaux déjà saturés par la Covid 19. Parmi eux, combien d’handicapés à vie ?
Israël testerait-il une nouvelle méthode pour augmenter l’efficacité de ses bombardements ? A Gaza, les principaux carrefours et les grandes rues ont été détruits coupant ainsi la relation et la communication des quartiers l’un à l’autre.
Depuis 7 jours, plus de 500 maisons et immeubles ont été bombardés et rendus inhabitables par l’aviation militaire israélienne. Des centaines de familles sont sans abri et obligées de se protéger chez leurs proches et dans les écoles publiques.
Tous ces évènements ont provoqué des crises qui ont augmenté de jour en jour avec l’agression israélienne. C’est un autre « dommage collatéral » qui a touché Gaza et y paralyse la vie sur tous les niveaux. En plus de la désolation et des ruines qui recouvrent des quartiers entiers, cinq lignes d’électricité de 120 Mégawat et plusieurs réseaux d’électricité qui fournissent les industries et les domiciles de la population ont été bombardés par Israël. Ce même Israël qui ferme tous les passages commerciaux avec Gaza empêchant, entre autres, l’entrée du carburant nécessaires pour redémarrer la seule centrale électrique de Gaza qui, avec ses 100 Mégawatts assure l’approvisionnement des hôpitaux, du traitement de l’eau, des habitations… (etc.) pendant 3 à 4 heures par jour.
Cette agression a privé d’eau plus de 10 000 familles à cause des bombardements qui ont détruit les réseaux d’approvisionnement en eau du camp de Jabālīyah à l’est de la ville de Gaza. Malheureusement les équipes de service doivent attendre un cesser le feu ou un accord de trêve pour pouvoir commencer les réparations.
Les hôpitaux de Gaza vivent une situation dramatique. Déjà saturés par la pandémie, ils sont débordés par l’afflux quotidien de nombreux blessés. A la grave pénurie électrique à Gaza s’ajoute le manque de médicaments et de fournitures médicales, ce qui risque d’alourdir le bilan des morts alertent les autorités sanitaires. Une menace supplémentaire à la vie de beaucoup de patients !
Et, comme si cela ne suffisait pas, le valeureux bouchers de Kheil HaAvi n’épargnent pas les hôpitaux : une des cliniques de Médecins sans frontières à Gaza City était gravement endommagée par les raids israéliens de la nuit du 15 mai dernier.
Aucun secteur de la vie et de l’économie de Gaza n’échappe à cette agression. Aucun des plus de 4000 pêcheurs ne peut aller en mer pour nourrir sa famille et gagner sa vie: la mer a été fermée par Israël et les plages sont canonnées périodiquement par les non moins glorieux criminels de Ḥeil HaYam, certainement la marine la plus morale au monde… Impossible de prendre le risque d’aller pêcher !
Des milliers d’agriculteurs sont en train de perdre leurs récoltes et leurs champs soumis aux bombardements. Aussi touchés par les bombardements, une dizaine d’usines ont fermé dès le début des raids, les magasins, les supermarchés et même les marchés de plein air n’ont plus aucune chance de travailler tant que les destructions et les dangers se poursuivront.
Selon le porte-parole du bureau de l’information du gouvernement palestinien, l’estimations préliminaire des pertes dues à l’agression israélienne dépasse les 73 millions de dollars. Ce n’est qu’une évaluation provisoire: toutes les destructions n’ont pas encore pu être comptées. Et malheureusement, rien ne laisse à penser qu’Israël compte arrêter son déchainement de carnage et de destruction.
Iyad Alasttal,
Bande de Gaza, Palestine, le 17 mai 2021