par Ziad Medoukh.
Longues années de précarité, d’attente et de vie entre parenthèses
Longues périodes de restrictions et d’humiliations
Malheurs et souffrances infligés par les ennemis de la vie
Peuple assassiné impunément
Par des spoliateurs et des bourreaux
Les corps tombent ensanglantés
La blessure est bien trop profonde
La guerre est devenue banalité
Génocide à ciel ouvert.
L’enfant de Gaza
Dont le seul héritage est une cage,
Et le toit, celui d’une geôle
L’enfant de Gaza
Devient tout à coup adolescent
L’enfant de Gaza
Devient adulte brusquement,
Sans transition
Sa jeunesse est amputée, meurtrie, martyrisée , enterrée .
On grandit vite à Gaza.
Devant le silence du monde, cristallin, étouffant.
Le désespoir est à son comble.
Seule la flamme de l’espoir les maintient en vie !
Gaza, soif de liberté,
Gaza, terreau de l’être,
Gaza, terre des vivants,
Gaza, où l’olivier de l’espoir rêve
D’un ciel doux
Sans tempête et sans naufrage…
Les habitants de cette prison s’accrochent à la vie
Comme les arbres au bras de leurs racines
Comme l’olivier arche de force et de paix
Et comme les nouveau –nés au ventre maternel.
Résistante, tu maintiens la flamme de la vie
Tu parles aux cœurs aussi bien qu’à l’esprit
Avec chacun de tes mots écrit
Dans chaque virgule,
Dans chaque point,
Dans chaque ligne,
Écrit sans rancune et sans violence,
D’une plume déchirée mais qui distille la vérité
Avec cette délicate douceur de liberté et de dignité
Qui fera sortir de sa torpeur le monde du silence !
Toi, la voix des sans voix,
Toi, le porte -étendard de l’espérance,
Tu exprimes avec pudeur et sans haine la vie d’un peuple
C’est la blessure que ton âme de paix veut panser !
Convaincue que
Celui qui vit pour aimer la Palestine ne meurt jamais !
Tu écrases le désespoir par ta maladie d’espoir
Et par ton amour de la vie
Toi , Gaza la vie !