Entends-nous Salah : on continue !

La décision de la Commission israélienne, réunie dans la prison de Gilboa ce dimanche 26 juillet, en a donc décidé ainsi : Salah doit rester en prison ! Pourquoi ? Nous en saurons plus demain, au vu des attendus, mais de premiers éléments nous sont parvenus.

Salah serait récidiviste puisque c’est la troisième fois qu’il est en prison. Rappelons que la première fois il a été emprisonné durant 5 mois parce qu’il avait collé des affiches. La seconde fois, il a été kidnappé alors qu’il se trouvait à Bethléem chez un ami qui était « recherché » par l’armée. Ils ont arrêté son ami mais aussi tous les jeunes présents à cette soirée. Salah a fait 4 mois de plus. Et cette fois c’est la troisième alors qu’il n’a rien fait de répréhensible non plus. Il n’est pas « guéri » ont dit, semble-t-il, les juges. De quelle maladie souffre Salah ? D’une maladie qui s’appelle « Liberté » ! C’est trop pour la Force occupante.

Salah serait « terriblement dangereux » car il appartiendrait, selon ses accusateurs, à un mouvement de jeunesse lié au FPLP, parti déclaré « terroriste ». Aucune preuve de son appartenance à ce mouvement n’a été apportée. Seulement une dénonciation anonyme. Aucun des témoins, convoqués pour confirmer cette « thèse », ne s’est présenté à la barre durant les 25 audiences de son procès qui ont été annulées de ce fait. Aucun. Qu’importe pour la Force occupante.

Et pour faire bonne mesure, jamais son appartenance réelle cette fois à la citoyenneté française n’a été évoquée. Et c’est là que la lumière est terriblement accusatrice pour le Président Nicolas Sarkozy. Jamais il n’a prononcé le mot « Salah » en public. Jamais il n’a estimé devoir écrire personnellement à ceux, parlementaires ou non, qui lui ont écrit. Jamais il n’a usé de son pouvoir relativement à ce qu’il a fait pour tous les autres, sans parler de Shalit pour qui il ferait le tour du monde s’il le fallait. Jamais il n’a voulu « gêner » ses amis israéliens. Eh bien nous en tirons les conséquences. Sarkozy a été aussi condamné ce 26 juillet. Maintenant, pour qui doutait, les choses sont claires. Nous n’allons pas le laisser tranquille. Certainement pas. Il ne veut pas dire « Salah » et avec lui des médias importants ? Ils vont y être contraints…

Pour le Comité national pour la libération de Salah Hamouri,
Jean-Claude Lefort, coordinateur