Encore un effort pour participer à la création du nouveau film documentaire des cinéastes Marcel Ophuls et Eyal Sivan : « Des vérités désagréables »

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À ce jour 12 janvier 2015 il ne reste que 10 jours pour réunir la somme de 50000 € demandée. Déjà 47858 € ont été collectés. Alors merci de faire un dernier effort financier pour que ce film important puisse voir le jour.


C’est un film en devenir, signé Marcel Ophuls et Eyal Sivan. Un film décidé dans l’urgence cet été, lors de l’attaque israélienne sur Gaza, déjà en partie tourné, mais qui a besoin de soutien pour être achevé et, espèrent les réalisateurs, être fin « prêt pour le Festival de Cannes 2015 ». 50 000 euros sont nécessaires. Suivant le principe du financement participatif, l’équipe du film a donc lancé une campagne de dons sur KissKissBankBank avec le soutien de Mediapart.

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– Soutenir leur film, c’est encourager une démarche audacieuse et un projet de cinéma ambitieux.
– « Pourquoi nous avons besoin de 50 000 € ? » Ce projet a été décidé avec une très grande rapidité, et nous espérons que le film soit prêt pour le Festival de Cannes 2015. Du fait de la rapidité de sa fabrication, et de la participation d’une équipe réduite mais avec une énergie formidable, cette production est faisable à petit budget… nous avons impérativement besoin de vous pour assurer les opérations de post-production et de finition du film

Et la vidéo ci-dessous, compilation des premières scènes tournées, permet d’apprécier le ton ce documentaire : « Interviews chocs, rencontres, confrontations, de Tel-Aviv à Paris en passant par la Cisjordanie, écrivent les réalisateurs, ce film-parcours dresse par touches imparables un état des lieux idéologiques. L’occasion de découvrir sur l’antisémitisme, sur l’islamophobie et sur l’importation, réelle ou supposée, du conflit, quelques vérités désagréables… »

Tous les renseignements( l’intention du film, sa genèse, la biographie des réalisateurs, à quoi servira la collecte, etc.) sont ici

En voici des extraits :

Présentation détaillée du projet

A l’origine…

Jean-Luc Godard avait un jour proposé à Marcel Ophuls de réaliser un film avec lui sur le conflit israélo-palestinien. Marcel avait refusé. A l’occasion de l’attaque Israélienne sur Gaza de l’été 2014, Marcel enjoint Jean-Luc de l’accompagner sur place pour faire ce fameux film. Cette fois, c’est Jean-Luc qui refuse. C’est alors qu’intervient Eyal Sivan, à qui Marcel propose une coréalisation. Mais les temps ont changé, et les conflits aussi…

En Israël, certains invoquent “la préférence nationale”, d’autres, plus jeunes, choisissent de s’exiler… à Berlin. En France, le Front national défend “les juifs” et des intellectuels se répandent en propos islamophobes. Le monde marche-t-il sur la tête ?

Interviews chocs, rencontres, confrontations, de Tel-Aviv à Paris en passant par la Cisjordanie, ce film-parcours dresse par touches imparables un état des lieux idéologiques. L’occasion de découvrir sur l’antisémitisme, sur l’islamophobie et sur l’importation, réelle ou supposée, du conflit, quelques vérités désagréables…

C’est aussi un documentaire sur ce que c’est de faire un documentaire. Un passage de témoin entre un cinéaste cosmopolite rebelle, né dans le crépuscule de la vieille Europe, et un cinéaste cosmopolite rebelle né dans l’Israël de la fin des années 1960. Entre ces deux personnalités explosives, il pourrait bien y avoir – et c’est tant mieux – quelques étincelles… Car est-ce un témoin qu’on se passe ou un bâton de dynamite ?

Des vérités désagréables (titre provisoire)
Un film de Marcel Ophuls et Eyal Sivan

1969

De Gaulle : “Mais qu’y a-t-il dans ce documentaire, Le Chagrin et la Pitié ?”

Le directeur de l’ORTF : “Des vérités désagréables, mon général.”

De Gaulle : “Les Français n’ont pas besoin de vérités, ils ont besoin d’espoir.”

Considérons d’une part Marcel Ophuls, l’un des plus grands interviewers de l’histoire du cinéma français (“le plus grand”, corrigerait-il peut-être) et regardons-le : subtil et pince-sans-rire, intrépide et cabot, aguerri et juvénile. Considérons d’autre part Eyal Sivan, certainement l’un des documentaristes israéliens les plus insolents qu’on ait jamais connus (il dirait, à coup sûr, le plus insolent, ou, à défaut, il s’acharnerait à le devenir).

Et imaginons maintenant que ces deux-là s’associent pour partager une réflexion cinématographique sur ce qui se passe aujourd’hui, ici en France, là-bas en Israël. Un film où se coordonnent et se croisent deux regards et deux styles, l’un héritier du cinéma européen d’avant-guerre, l’autre, biberonné – entre autres – aux films du premier…

Car ces deux-là partagent plus qu’une admiration mutuelle. Aussi grandes que soient les différences de leur âge, de leur nationalité, de leur éducation, leurs œuvres sont traversées par une même volonté : aider les citoyens à être au fait de leur propre histoire, plutôt que d’adhérer à un “roman national consensuel” qui fédèrerait la société. De cette ambition sont nés des films qui, on s’en douterait, en ont fâché certains. Mais faut-il fermer les yeux ou les ouvrir ? Autrement dit : faut-il tourner Le Chagrin et la Pitié ou laisser croire que tous ont résisté et que Pétain a sauvé des Juifs ? Faut-il regarder Route 181 d’Eyal Sivan et Michel Khleifi, ou laisser penser que la Palestine était un désert inoccupé jusqu’à l’arrivée des premiers pionniers du mouvement sioniste ?

Les deux cinéastes ont, chacun à leur façon, bouleversé la compréhension de l’histoire de leur propre pays. Aujourd’hui, caméra au poing, ils veulent affronter le présent et ses réalités complexes. Car comment ne pas se demander…

… Pourquoi aujourd’hui en France des membres éminents du Front national défendent Israël et “les juifs” ?

Pourquoi des intellectuels Juifs français viennent alimenter le corpus idéologique du Front national, comptent les Noirs dans l’équipe de France de football, quand ils ne travaillent pas à réhabiliter le maréchal Pétain ?

Comment comprendre qu’un ancien président travailliste du parlement israélien, religieux de surcroît, prône désormais la création d’un Etat commun aux deux peuples ? Pratique-t-on en Israël la “préférence nationale” ? La politique du gouvernement israélien favorise t-elle l’antisémitisme dans le monde ? Le nouvel antisémitisme serait-il en fait l’islamophobie ? Est-on pris par les souvenirs mauvais d’un passé trop proche ?

Nageons-nous dans la plus totale confusion ?

Ces interrogations sont liées les unes aux autres, elles renvoient à la politique coloniale française, à la politique d’Israël, aux conflits passés et présents qui agitent les deux sociétés. Elles seront posées tout au long du film par deux cinéastes héritiers de la tradition juive cosmopolite, donnant ici toute la mesure de sa singularité et de son charme. Car il est comme une langue encore vivante, où se côtoient l’humour et l’affliction, l’ironie et la gravité, le fatalisme et l’espoir.

Soutenir leur film, c’est encourager une démarche audacieuse et un projet de cinéma ambitieux.

Pourquoi nous avons besoin de 50 000 € ?

Ce projet a été décidé avec une très grande rapidité, et nous espérons que le film soit prêt pour le Festival de Cannes 2015.

Du fait de la rapidité de sa fabrication, et de la participation d’une équipe réduite mais avec une énergie formidable, cette production est faisable à petit budget. Nous l’avons évalué à 500 000 euros environ.

Nous ne pouvons cependant compter sur les financements traditionnels du cinéma, trop longs à mettre en place. Pourtant, aujourd’hui nous avons l’assurance de partenaires nécessaires et décisifs pour la distribution en salles France et nous sommes en négociation pour les pré-ventes à l’international, en Allemagne, Suisse, Israël, Canada…

L’enthousiasme de ces premiers partenaires nous permet d’être assurés que le tournage peut se faire au plus vite, mais trop d’incertitudes et la volonté de garder la main (le final cut comme dirait Marcel !) sur ce projet cinématographique et politique exigeant, nous incitent à la prudence.

C’est pourquoi, nous avons impérativement besoin de vous pour assurer les opérations de post-production et de finition du film, qui sont des opérations techniques, complexes, à effectuer chez et avec des prestataires spécialisés disposant d’un savoir-faire.

La postproduction englobe l’ensemble des techniques de finalisation du film après tournage, c’est-à-dire à partir des rushes. Il nous faut pour les étapes suivantes :

– 16 000 € pour le montage de l’image et le montage son – somme qui comprend la location d’une station de montage virtuel et des logiciels nécessaires pendant 12 à 15 semaines et le salaire de la monteuse.

– 8 000 € pour l’étalonnage de l’image, soit 4 jours d’une station d’étalonnage avec technicien spécialisé, afin d’harmoniser en couleur et en densité les différents plans montés et les différentes caméras utilisées.

– 6 000 € pour le sous-titrage, particulièrement important pour ce film, à la fois parce que plusieurs langues (hébreu, arabe, anglais, français au minimum) seront parlées – et parce qu’il est nécessaire de disposer pour la diffusion internationale du film de plusieurs versions : le français, l’anglais et ce qu’il est convenu d’appeler “la version internationale” (celle sur laquelle chaque pays pourra imprimer sa langue).

– 12 000 € pour le mixage, soit un auditorium de mixage avec un ingénieur du son pendant 6 jours, le temps de finaliser la bande son du film.

– 8 000 € pour la mastérisation, l’encodage et la fabrication des copies définitives du film : le DCP est devenu le standard numérique pour permettre l’exploitation du film dans les salles du monde entier. D’autres supports (moins onéreux) tels que les blu-ray ou des HDcam seront aussi fabriqués afin de satisfaire chacun de nos partenaires (distributeur et diffuseur).

Il arrive que des collectes dépassent l’objectif espéré. Si nous récoltons plus de 50 000€, votre argent contribuera quantitativement et qualitativement à optimiser cette production. Certains postes pourraient s’avérer insuffisamment budgétisés en particulier :

– Achat des archives. En effet, l’utilisation d’images d’archives est une démarche constitutive du cinéma de Marcel Ophuls. Cependant leur coût est élevé car il doit se négocier pour des temps longs (minimum 15 ans) à l’échelle mondiale.

– Utilisation de musiques existantes et/ou originales pour lesquelles il faudra libérer les droits dans les mêmes conditions.

Voir aussi :
l’article de Médiapart
– celui du site Protection Palestine
la page Facebook du projet
le compte Twitter

Enfin et surtout n’oubliez pas le principal : contribuez à la réalisation de ce film sur le site KissKissBank