Une chronique de Michel Warschawski, parue dans le journal suisse « Le courrier »
AU PIED DU MUR
Quand Yaïr Lapid, star de télévision, s’est présenté aux élections législatives de janvier 2013, il a été décrit dans les médias comme de «centre-gauche». D’après les rares idées politiques qu’il a exprimées, j’ai tenté de corriger: «Dans le meilleur des cas, Lapid c’est le centre-droit». Et il n’a pas fallu longtemps pour s’en rendre compte: avec ses 19 députés, il a immédiatement formé un bloc avec le parti d’extrême droite «La Maison juive», pour rejoindre le gouvernement de droite de Benjamin Netanyahou en position de force. Depuis qu’il est ministre, Lapid n’a eu cesse de multiplier les déclarations racistes ainsi que des initiatives populistes nationalistes.