Stéphane Hessel a été toute sa vie un combattant pour les droits humains, la liberté et la justice
Après la période de la résistance au nazisme et de la déportation, il a participé à la rédaction de la déclaration universelle des droits de l’Homme qui a fait l’objet de la première assemblée générale des Nations Unies à New York en 1946 et qui a été publiée en 1948 – ces Nations Unies qui ont si mal tenu par la suite leurs engagements.
Pendant et après sa carrière d’Ambassadeur de France, il s’est constamment engagé auprès des peuples en lutte pour leur liberté et leur indépendance, en Afrique, en Asie et ailleurs, au Proche Orient notamment.
Soutien sans faille des sans-papiers en France, il a été un porte-parole des sans droits. La publication de son ouvrage « Indignez-vous » a soulevé l’enthousiasme et a mobilisé des foules de tous âges, partout.
Infatigable défenseur des droits des Palestiniens, il était membre d’honneur de l’UJFP. Il nous a fait l’honneur et l’amitié d’assister à plusieurs de nos soirées de débat auxquelles il a apporté son point de vue très librement.
Il a bien tenté de s’adresser en ami à des hommes politiques israéliens pour les convaincre de changer radicalement leur politique, mais en vain. En France, il a exprimé publiquement son refus de l’arbitraire et de la complicité avec le gouvernement d’Israël, par exemple lorsque la directrice de l’Ecole Normale Supérieure a interdit la tenue d’une réunion sur la Palestine dans laquelle il devait prendre la parole aux côtés de Leïla Shahid en janvier 2011. Le meeting s’est tenu place du Panthéon, avec une foule mémorable !
Il s’est rendu de nombreuses fois dans les territoires palestiniens occupés, en Cisjordanie comme à Gaza, allant à la rencontre d’Arafat dans la Muqata assiégée, discutant avec des organisations politiques aussi bien que des groupes culturels, des enfants, des Bédouins au Sud de Hebron, des résistants et opposants israéliens.
En ce 27 février, jour de ta mort, Stéphane, nous saluons avec un immense respect celui qui a si bien mis en actes le « plus jamais ça » que d’autres réservent à leurs semblables. Puissions-nous manifester autant de ténacité dans nos combats.
A Christiane et aux enfants et petits-enfants de Stéphane, nous voulons dire toute notre admiration pour Stéphane et notre solidarité avec eux dans leur chagrin.
Bureau national de l’UJFP le 27-02-2013