Un homme est mort à Paris le 5 juin au soir, assassiné par des membres d’un groupuscule d’ extrême droite: les « Jeunesses Nationalistes Révolutionnaires » – JNR .
Clément Méric était un jeune étudiant, un militant antifasciste, que nombre d’entre nous auront eu la chance de croiser dans les manifestations contre l’extrême droite, contre l’islamophobie et pour le droit des Palestiniens.
Comme tous les progressistes qui aujourd’hui ont manifesté leur émotion et leur colère, notre peine est immense, notre colère tout autant.
Clément est mort victime du fascisme qui ronge notre société, alimenté par le discours raciste, xénophobe et islamophobe de toute une classe politique française depuis des années.
Certaines instances communautaires juives françaises, qui ont fait des Palestiniens – par identification à la cause israélienne – et des jeunes français issus de l’immigration – par nécessité stratégique – non seulement leurs ennemis, mais les ennemis N°1 de notre société, ont leur part de responsabilité morale dans la violence d’autres groupes juifs fascistes extrêmement violents qui sévissent en France.
Clément avait fait le lien entre ces différents combats, et nous ne pourrions honorer sa mémoire aujourd’hui, si nous laissions dans l’ombre une des composantes les plus violentes de cette extrême droite française: la LDJ – Ligue de Défense Juive – ( interdite en Israël et aux Etats Unis ), toute autant criminelle, toute autant dangereuse comme le montre la récente agression dont a été victime cette semaine à Saint Mandé un jeune lui aussi envoyé à l’hôpital dans le coma.
Pour Clément Méric comme pour toutes les victimes du fascisme, l’UJFP exige, avec toutes les forces progressistes françaises, la dissolution des groupuscules fascistes qui se développent aujourd’hui impunément en France.
Le BN de l’UJFP, le 8 juin 2013