Le 10 avril, l’UJFP a émis un communiqué intitulé « Deux élections qui ne se ressemblent pas ». En effet, le 25 janvier les Palestiniens ont élu leur parlement, bien que sous l’emprise d’une occupation militaire (avec une participation très élevée des électeurs). Deux mois plus tard le 28 mars, les Israéliens, habitués, eux, à leur situation d’occupants ont, à leur tour, élu leur parlement (avec le plus bas niveau de participation dans l’histoire électorale israélienne).
Bilan : en Palestine, « Le Hamas remet en question moins une possibilité de paix qui n’existe plus depuis longtemps que ce jeu du processus qui n’avait d’autre but que d’assurer l’hégémonie israélienne. » En Israël, les résultats permettent « les retrouvailles d’un parti dit ‘du centre’, Kadima, et d’un parti dit ‘de gauche’, le Parti Travailliste, lesquels se donneront une belle image par rapport au parti électoralement disqualifié de la droit dure, le Likoud. Ariel Sharon, cet héritier commun des deux composantes du sionisme d’avant Israël, celle de Ben Gourion et celle de Jabotinsky, aura, du fond de son coma, gagné la partie. La paix ne se fera pas et l’État d’Israël poursuivra sa politique de grignotage de la Palestine, quitte à abandonner les parties du terrain qui lui coûtent trop cher ». Et pourtant, « ces élections auront marqué une nouvelle donne. Pour la première fois, la question sociale a joué un rôle important et a provoqué entre autres un effondrement du Likoud lié à la politique ultra-libérale de Netanyahou. » Pour le texte complet de ce communiqué, voir le fichier attaché