Selon Manuel Valls, l’antisionisme est « tout simplement le synonyme de l’antisémitisme et de la haine d’Israël ». Prononcée le 7 mars lors du dernier dîner annuel du Crif (Conseil représentatif des juifs de France), organisme principalement dédié à la défense des gouvernements israéliens successifs auprès des autorités françaises, cette accusation vise à faire peser un soupçon indistinct d’infamie sur les mouvements de solidarité avec les Palestiniens. Voire à les criminaliser, comme on le constate avec la pénalisation des appels au boycott des produits israéliens en provenance des territoires occupés.
Traduction d’un texte de J-Big = Jews for Boycotting Israeli Goods, association de Juifs britanniques soutenant l’appel palestinien à BDS
Le mouvement pour la liberté, la justice et l’égalité des Palestiniens lutte contre l’occupation israélienne, la colonisation des territoires arabes par Israël et son système d’apartheid. La campagne Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS) vise l’état d’Israël, les institutions et les entreprises israéliennes complices des crimes d’Israël. BDS est devenu, pour des gens de divers horizons, un moyen efficace d’exprimer leur mobilisation humanitaire et antiraciste en solidarité avec la Palestine.
En vous faisant écouter celui qui se présente comme Grégory Chelli, nous ne faisons pas de voyeurisme. Nous savons qu’en Israël, une grande campagne est en cours contre le BDS. Celui qui commet des attaques impunément avec beaucoup de complicités depuis plus d’un an et qui est responsable de la mort du père d’un journaliste de Rue 89, dit en un peu plus d’une minute ce qu’il est avec des tonnes de propos haineux, violents, sexistes et antisémites. Plus que tout, la présence de Juifs engagés pour l’égalité des droits et la justice en Palestine lui est insupportable.
Le Bureau national de l’UJFP le 20-06-2015
Le 11 juin à Clermont-Ferrant eu lieu la conférence de Pierre Stambul sur « Le sionisme en question ».
Voici la vidéo de cette intervention, tournée par les organisateurs « Les Amis du Temps des Cerises »
Mercredi, 10 Juin 2015
Environ 300 personnes se sont pressées hier soir salle Barcelone à Toulouse pour écouter et débattre avec Pierre Stambul, coprésident de l’Union juive française pour la paix, soutenu par la présence de Georges Gumpel et d’André Rosevègue, autres personnalités de l’UJFP. Un débat sur l’opposition juive au sionisme et aux raisons du soutien de l’UJFP à la campagne BDS. Un public bien plus nombreux que celui des réunions publiques précédentes sur la Palestine depuis la fin de la deuxième Intifada.
C’est un refrain bien établi. Vous critiquez Israël et le sionisme ? Vous êtes antisémite ! Un Juif français veut pouvoir « vivre son judaïsme » ? On l’invite à faire son « alyah » et à apporter sa pierre à la colonisation de la Palestine.
On essaie de nous marteler que l’histoire des Juifs s’est achevée et qu’Israël en est l’aboutissement. Israël fonctionne comme un effaceur de l’histoire, de la mémoire, des langues, des traditions et des identités juives. La politique israélienne n’est pas seulement criminelle contre le peuple palestinien. Elle se prétend l’héritière de l’histoire juive alors qu’elle la travestit et la trahit. Elle met sciemment en danger les Juifs, où qu’ils se trouvent. Et elle les transforme en robots sommés de justifier l’injustifiable
Par Bruno Guigue
Il y a vingt ans, l’OLP a solennellement renoncé à la lutte armée. Avalisant les accords d’Oslo, elle a troqué une paix factice contre une autonomie illusoire (Voir : « Le processus d’Oslo : la paix pour un plat de lentilles »). Prise au piège d’une négociation inégale, elle a tout concédé dans l’espoir d’une contrepartie qui n’a jamais vu le jour. Elle s’est alors enfermée dans un légalisme d’autant plus pernicieux que son « partenaire » israélien n’en avait cure. Devant l’évidence de ce marché de dupes, Mahmoud Abbas entend désormais faire feu de tout bois, sans transgresser la ligne rouge dont le respect lui garantit le versement de l’aide occidentale.