Cet article d’Emmanuel Lévyne est paru dans le numéro 5 de la revue Tsedek en mars 1957. Les « larges extraits de l’étude de Léon Tolstoï » évoqués au début de celui-ci ont été publiés sur notre site ici.
Liliane Cordova Kaczerginski 26 août 2013
Entretien effectué à Madrid en 2012 avec Liliane Cordova Kaczerginski, membre fondatrice du Réseau Juif Antisioniste (IJAN).
Fille de survivants de la IIe Guerre Mondiale, Liliane Cordova Kaczerginski mène une lutte intense, tant sur le plan théorique de la recherche que dans la pratique, pour démasquer la véritable nature coloniale et excluante du projet sioniste de l’Etat d’Israël.
Pierre Stambul, co-président de l’Union Juive Française la pour Paix, présente son livre: « Du refus d’être complice à l’ … Pierre Stambul à Orléans le 9 février 2013
INTERVIEW DE PIERRE STAMBUL, de l’Union Juive Française pour la Paix parue dans le numéro 107 ( janvier 2013 ) de la revue CQFD page 8 et 9
Pierre Stambul, militant libertaire et antisioniste, vient de publier Israël/Palestine, Du refus d’être complice à l’engagement[[Pierre Stambul, Israël/Palestine. Du refus d’être complice à l’engagement, Acratie 2012]]. Il raconte ici ses racines juives et athées et, en opposition au colonialisme israélien, évoque un judaïsme multiethnique et sans frontières, ainsi que le souvenir du Yiddishland de ses ancêtres, vecteur d’une culture, d’un état d’esprit et de courants d’idées prônant une émancipation universelle.
COMMENT LA TERRE D’ISRAËL FUT INVENTÉE ?
Cette question iconoclaste est posée par Shlomo Sand, académicien israélien de renom, professeur d’histoire contemporaine à l’Université de Tel-Aviv.
Dans cet ouvrage, Sand traite du territoire mystérieux et sacré, la « terre promise » sur laquelle un « peuple élu » aurait un droit de propriété éternel, inaliénable et exclusif. Ces concepts ont souvent été utilisés à tort et à travers pour prêter une valeur intrinsèque et idolâtre à cette terre tant convoitée. Le professeur Sand a entrepris une œuvre d’analyse et de déconstruction des mythes sur lesquels se fonde l’État d’Israël et qui constituent un mur idéologique qui empêchent l’édification d’une paix juste entre Israéliens et Palestiniens.
Par Céline Lebrun, étudiante en master de Science Politique à l’université Paris VIII
Résumé : Nous verrons ici que ce qui distingue le mouvement nationaliste sioniste des autres formes d’expressions du nationalisme juif trouve sa source dans son caractère intrinsèquement colonialiste. Colonialiste, en ce sens où le sionisme est une doctrine qui légitime une entreprise de colonisation. En effet, si le sionisme regroupe lui aussi, à l’image du nationalisme juif, différents courants, tous ont pour plus petit dénominateur commun “le projet de donner à l’ensemble des juifs du monde un centre spirituel, territorial ou étatique”.
En 1988 à Alger, la direction de l’OLP (Organisation de libération de la Palestine) a reconnu l’Etat d’Israël dans ses frontières d’avant 1967 et a limité ses revendications à un Etat palestinien sur 22% de la Palestine historique (Gaza, Jérusalem Est et Cisjordanie). Avant d’examiner les circonstances historiques qui ont mené à cette concession majeure et ce qui s’en est suivi, il convient de faire une constatation facile : près de 20 ans après les accords d’Oslo, conséquences de la décision d’Alger, l’occupant a détruit dans les faits toute possibilité d’établir un Etat palestinien qui soit autre chose que la juxtaposition de bantoustans isolés et non-viables. Alors, utopie pour utopie, revenons sur ce débat « un Etat/deux Etats ».