17 mai |Nadda Osman pour Middle East Eye |Traduction J.Ch. pour l’AURDIP |Tribunes
Des médecins et du personnel médical ont fait partie des nombreux tués dans les bombardements israéliens sur Gaza au cours de la semaine dernière.
Un certain nombre d’organisations internationales de défense des droits et de médecins sur le terrain ont appelé à un arrêt des bombardements sur Gaza, en particulier près des hôpitaux et des centres médicaux.
D’après le ministère de la Santé de Gaza, deux médecins ont été tués dans les frappes aériennes ciblées sur Gaza au cours de la semaine dernière.
Le docteur Ayman Abu al-Auf et le docteur Moean Alalol faisaient partie des victimes.
Dans un communiqué, le ministère de la Santé a célébré le travail des médecins et appelé à la protection des civils et des équipes médicales.
En hommage à Abu al-Auf, le ministère a dit qu’il donnerait son nom à une salle de cours de l’hôpital al-Shifa de Gaza.
Sur internet, de nombreuses personnes ont rendu hommage aux médecins, et nombreux sont ceux qui ont partagé hommages et prières pour eux.
Le docteur Yusuf Abu al-Reesh, secrétaire du ministère de la Santé de Gaza, a dit que ces journées d’agression ont provoqué la mort de 197 personnes, dont 58 enfants et 34 femmes.
Dans une conférence de presse en début de journée, Abu al-Reesh a condamné l’utilisation de l’agression en direction des travailleurs humanitaires et de santé.
Il y avait également une liste d’exigences, dont l’arrêt des fermetures de routes, qui ont empêché les ambulances d’arriver jusqu’aux personnes et aux hôpitaux, et de répondre aux appels urgents pour équipement et ressources médicales ainsi qu’à la protection du personnel médical sur le terrain.
« Des immeubles résidentiels ont été détruits, des écoles, des lieux de culte, des routes, des bureaux de presse, des bâtiments gouvernementaux et des lignes commerciales et électroniques », a-t-il dit. « Tout ceci a eu un impact dévastateur sur les gens et sur l’environnement. »
Le personnel médical et les équipes de recherche et de sauvetage ont été submergées par l’afflux de patients ces derniers jours, décrivant des scènes horribles dans l’un des plus grands hôpitaux de Gaza, al-Shifa.
En plus des morts, plus de 1.200 personnes ont également été blessées dans les récentes attaques sur Gaza.
Les hôpitaux de Gaza, déjà en difficulté pour traiter la pandémie de COVID-19, se battent pour répondre à l’urgence créée par les attaques israéliennes.
Les frappes aériennes israéliennes ont laissé un grand nombre de bâtiments de Gaza en ruines, et les centres médicaux sur tout le territoire, qui est habité par environ deux millions de personnes, se démènent pour faire face à l’afflux de victimes blessées.
Les militant-e-s gazaoui-e-s de la santé expriment leurs craintes que les attaques continues d’Israël laissent les centres de santé de la Bande dans l’incapacité de répondre à l’exigence.
« Les hôpitaux seront submergés dans les prochaines heures si Israël intensifie ses attaques », a dit à MEE Aed Yaghi, président de la Société Palestinienne de Secours Médical, l’une des plus grosses ONG en activité à Gaza.
« Ceci veut dire que ces hôpitaux failliront à offrir leurs services à toutes les victimes blessées qui arrivent. »
L’Égypte a ouvert le passage de Rafah un jour plus tôt que prévu pour permettre aux étudiants, aux personnes nécessitant un traitement médical et autres cas humanitaires de passer.