Déclaration de la Coalition sur la Flottille de la Liberté

Deux personnes d’Al Awda (Le Retour) 1 ont été libérées, mais la plupart des membres de l’équipage et des participants sont toujours en détention illégale à la prison de Givon, en Israël. Nous sommes toujours sérieusement préoccupés par leur sécurité et leur bien-être, car nous n’avons eu aucun contact avec la plupart d’entre eux depuis 14h00 aujourd’hui. Nous continuons d’exiger que notre bateau 2et les fournitures médicales à bord parviennent à leurs destinataires légitimes, la société civile palestinienne à Gaza.

Bien que les forces d’occupation israéliennes affirment que la capture de notre navire s’est déroulée « sans incident exceptionnel », Zohar Chamberlain Regev, témoin oculaire, rapporte qu’au moment de l’embarquement : « Les gens à bord ont reçu des décharges électriques par taser et ont été frappés par des soldats masqués. Nous n’avons pas eu nos passeports ou nos effets personnels avant de descendre du bateau. Ne croyez pas les rapports sur une interception pacifique. »

Nous avons besoin d’urgence de connaître les détails sur qui a été blessé, le degré de gravité des blessures et quel traitement reçoivent les blessés, le cas échéant. Une attaque militaire contre un navire civil est un acte violent et une violation du droit international. Emmener 22 personnes des eaux internationales vers un pays qui n’est pas leur destination constitue un acte d’enlèvement, ce qui est également illégal en vertu de la Convention internationale sur le droit de la mer.

Depuis le moment où nous avons perdu le contact vers 13h15 heure locale dimanche, nous savons que l’IOF a bloqué tous les signaux de communication, y compris les téléphones satellites. Nous sommes très préoccupés par cette violation du droit des journalistes de se présenter librement et nous restons gravement préoccupés par leur capacité à conserver leur équipement professionnel et leurs supports de stockage.

Comme l’a récemment observé le journaliste australien Chris Graham : « Des choses graves se produisent lorsque de bonnes personnes gardent le silence, comme le prouve l’histoire. Mais des choses horribles se produisent lorsque les médias sont empêchés de scruter les actions d’un État. »

Deux de nos participants, citoyens israéliens, ont été accusés d’avoir tenté d’entrer à Gaza et d’avoir comploté pour commettre un crime, et ils ont été libérés sous caution ce matin. L’un d’eux, le chef de bateau Zohar Chamberlain Regev, rapporte avoir vu du sang sur le pont de l’’Al Awda’ alors que les derniers participants étaient traînés hors du navire.

Par rapport à la violence exercée de façon routinière contre les civils palestiniens, notamment les pêcheurs de Gaza, et la capture violente de bateaux de pêche palestiniens, la saisie et l’enlèvement d’hier ne sont peut-être pas les crimes israéliens les plus graves. Ce que ces actes violents ont en commun, c’est qu’il n’y a pas de responsabilité exigée par les autres gouvernements et Israël continue de jouir d’une totale impunité.

Nous appelons les gouvernements nationaux, la société civile et les organisations internationales à exiger que les autorités israéliennes libèrent immédiatement notre bateau afin que nous puissions livrer les fournitures médicales vitales qui se trouvent sur ‘Al Awda’ et le bateau de pêche aux destinataires légitimes à Gaza. Les spécifications détaillées de notre chargement exact à bord sont disponibles sur demande.

La capture par Israël du bateau de tête dans cette flottille à destination de Gaza peut sembler un résultat prévisible pour certains, mais cela ne le rend pas moins violent ni moins illégal. Notre deuxième bateau ‘Freedom’ suivra ‘Al Awda’ dans un jour ou deux, et la Flottille de la Liberté continuera jusqu’à la fin du blocus et que les Palestiniens de Gaza retrouveront toute leur liberté de mouvement.

Source : Freedom Flotilla

Traduction : MR pour ISM


Note-s
  1. Zohar Chamberlain Regev et Jonathan Shapiro, de nationalité israélienne, ndt.[]
  2. Les autorités d’occupation ont dérouté le ‘Al-Awda’ et les passagers sur Ashdod pour ensuite enfermer nos camarades dans la prison « anti-immigration » de Tel-Aviv, puis à la prison Givon.[]