Publié le 3 juillet 2016 par Saïd Bouamama
La campagne politique de criminalisation de la CGT et la tentative d’interdire une manifestation syndicale sont des caractéristiques notables de la période. Le principal syndicat ouvrier de France est explicitement accusé par un préfet et implicitement par un ministre de complicité au moins passive avec les dits « casseurs ». La logique en œuvre n’est pas nouvelle. Elle a été largement utilisée par le passé et dans le présent contre les militants et organisations soutenant la lutte du peuple palestinien ou contre des militants et organisations issus de l’immigration. Dans les deux cas il s’agit de produire politiquement et médiatiquement un « ennemi public » autorisant la prise de mesures d’exceptions durables au prétexte de protéger la société et ses « valeurs républicaines».