Côté France : Relations intercommunautaires

Puisque l’été est le temps des voyages et du repos, l’auteur de ces lignes est allé se reposer deux jours au Grand Duché du Luxembourg où il avait le plaisir de participer à un colloque intitulé « Dialogue interculturel et inter-religieux ». Devant quelques figures de la communauté juive locale (dont le grand rabbin), le vicaire général de l’Église catholique, un pasteur protestant, un ancien ministre du gouvernement luxembourgeois et députée européenne, quelques invités étrangers et une quarantaine de Luxembourgeois ouverts au dialogue intercommunautaire, Richard Wagman a fait une présentation sur les relations entre la communauté juive dans l’Hexagone et les autres composantes de la société française.

Dans son allocution prononcée le 18 juillet, le président d’honneur de l’UJFP a abordé les aspects historiques et contemporains du vécu juif dans ce pays, ainsi que celui d’autres minorités, dont les communautés arabes et musulmanes. Il a passé en revue les structures institutionnelles de ces communautés ainsi que les tendances en termes de relations transversales dans la société civile entre citoyens d’origines différentes.

Un hasard de calendrier a voulu que ce colloque soit ouvert à la date du 65ème anniversaire de la rafle du Vel’Hiv. Un passage dans le discours du porte-parole de l’UJFP en rapport avec cet anniversaire résume bien l’esprit de sa présentation. Il a rappelé qu’à cette date, « en 1942, la police française, sous ordre de l’occupant nazi, a arrêté et entassé dans le Vélodrôme d’Hiver des milliers de Juifs, hommes, femmes et enfants, avant leur déportation à Auschwitz.

Cette date nous rappelle l’horreur du fascisme ; elle nous rappelle jusqu’à où peut mener le racisme et l’exclusion ; elle nous rappelle aussi la complicité des autorités locales dans les pays occupés avec les crimes nazis. Finalement, elle nous interpelle à faire notre devoir de mémoire – et notre devoir de réagir – devant le phénomène de nouvelles rafles qui visent une population minoritaire et fragilisée.

Ces rafles menées par la police française se déroulent aujourd’hui dans un contexte différent, avec des conséquences différentes, mais l’horreur du phénomène suffit pour nous rappeler les leçons du passé. Loin d’être relégués dans les livres d’histoire, elles sont d’une actualité brûlante. » De larges extraits de ce texte seront publiés dans un prochain numéro de la revue De l’Autre Côté, éditée par l’UJFP.

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