Triste anniversaire : il y a cinq ans, l’armée israélienne lançait l’opération « Plomb Durci » contre la population de Gaza. Bilan, plus de 1400 mort-e-s, essentiellement des civil-e-s, des femmes, des enfants, des vieillards. Des destructions terribles.
Malgré les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité commis (utilisation d’armes interdites comme le phosphore et l’uranium appauvri), le blocus continue avec la complicité du nouveau régime égyptien.
On manque de tout à Gaza.
D’électricité (6 h par jour au mieux), d’essence, de ciment, de médicaments, de nourriture. Les Israéliens volent l’eau de la nappe phréatique et cette eau est devenue saumâtre et impropre à la consommation.
En 5 ans, 150 paysans et des milliers d’animaux ont été tués par l’armée israélienne parce que les champs jouxtent la frontière. De nombreux pêcheurs ont été tués et leurs bateaux confisqués parce que l’occupant interdit qu’ils aillent là où il y a du poisson. 650 exécutions extra-judiciaires ont été commises à coup de drones.
Le 24 décembre, Hala, une fillette de 3 ans a été tuée chez elle. « Pourquoi la justice internationale n’inculpe-t-elle pas ceux qui ordonnent à leur armée de tirer sur des civils ? » nous demandent les Gazaouis.
Le blocus de Gaza est un élément de la fragmentation de la Palestine.
Les destructions de maisons se poursuivent à Jérusalem-Est. La vallée du Jourdain est en voie d’annexion. Les grandes villes de Cisjordanie sont encerclées par les colonies. Les Bédouins du Néguev vivent dans des bidonvilles régulièrement détruits. Les milliers de prisonniers politiques palestiniens se battent contre l’isolement et la torture.
Le Tribunal Russell a déclaré l’Etat d’Israël coupable du crime d’apartheid. Nelson Mandela qui vient de mourir avait dit : « Notre liberté est incomplète sans celle des Palestiniens ». De sa prison, Marwan Barghouti a répondu : « l’apartheid est tombé en Afrique du Sud, il tombera en Palestine ».
- Nous avons une arme : le BDS (boycott, désinvestissement, sanctions) contre l’Etat d’Israël, une action qui doit être à la hauteur de ce qui s’est fait contre l’apartheid sud-africain.
- Nous avons une responsabilité : dénoncer la complicité de l’Occident en général et de la France en particulier avec l’occupant et leur refus de sanctionner les crimes commis.
Rendez-vous au Vieux Port dimanche 18 janvier à 15 h
Premiers signataires : Collectif Georges Ibrahim Abdallah, Coordination contre le Racisme et l’islamophobie (CRI-Marseille), Europalestine 13, Femmes en Noir, Génération Palestine, Union générale des étudiants palestiniens (GUPS), LDH 13, NPA 13, Palestine 13 (AFPS), Réseau Palestine Bouches-du-Rhône, Union Juive Française pour la Paix (UJFP).