Avant les élections présidentielles, sur demande du Président Macron, le Conseil des Ministres du 9 mars a dissous le Collectif Palestine Vaincra.
Aux côtés du Collectif et de l’AFPS, l’UJFP a déposé un recours en référé devant le Conseil d’État qui sera plaidé le 26 avril.
Cette dissolution est une atteinte très grave à la liberté d’expression. Elle menace tout le mouvement de solidarité avec les droits du peuple palestinien.
Le Collectif est accusé d’être pour le boycott de l’État d’Israël qui est assimilé à de la discrimination. Or la Cour Européenne des Droits de l’Homme a condamné la France en stipulant que le boycott était un droit. L’UJFP comme de nombreuses associations, y compris des associations israéliennes, défend le BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions) tant qu’Israël ne se conformera pas au droit international.
Le Collectif est accusé de dire qu’Israël est un État d’apartheid alors que de très nombreux rapports, y compris des rapports de l’ONU ou le dernier rapport d’Amnesty International, aboutissent à cette conclusion. L’UJFP a toujours dénoncé l’apartheid israélien.
Le Collectif est accusé, sans le moindre propos pouvant justifier cette assertion, de défendre le terrorisme. Le droit international stipule que tout peuple opprimé ou occupé a le droit de se défendre. L’ANC en Afrique du Sud a aussi été accusée de terrorisme.
La lettre annonçant la dissolution reprend les contrevérités régulièrement exprimées assimilant antisionisme et antisémitisme.
L’UJFP qui porte la mémoire des victimes de l’antisémitisme et du génocide nazi, est une association juive antisioniste. Le sionisme est une idéologie qui a abouti à l’expulsion des Palestiniens de leur propre pays et à l’apartheid. Vouloir criminaliser l’antisionisme est une tentative liberticide visant à empêcher la solidarité de s’exprimer.
Le Collectif est accusé d’exiger la libération de Georges Ibrahim Abdallah, en prison en France depuis 38 ans. L’UJFP considère aussi que cette détention éternelle viole le droit (la justice a prononcé la libération de Mr Abdallah) et vise à punir le condamné pour son soutien indéfectible à la cause palestinienne.
En défendant le Collectif Palestine Vaincra, l’UJFP défend les libertés fondamentales et la libre expression de toutes celles et ceux qui refusent le colonialisme.
La Coordination nationale de l’UJFP le 25 avril 2022