Confluences présente son festival « Cinéastes contre la guerre et l’occupation »

Festival de films documentaires
« Cinéastes contre la guerre et l’occupation »
du 14 au 28 février 2009

Confluences
190 Bd de Charonne
75020 Paris – M° Alexandre Dumas

Tel : 01 40 24 16 34
Fax : 01 40 24 16 04
www.confluences.net

Réservations sur resa@confluences.net ou au 01 40 24 16 46
P.A.F : 4 euros

Pour la 3e édition de son festival de films documentaires et dans le contexte de l’agression israélienne à Gaza, Confluences soutient les cinéastes palestiniens et israéliens qui s’engagent contre cette violence insupportable. Le festival s’articulera donc autour de quatre thèmes : «Gaza, un ghetto en terre sainte», «Les mémoires bafouées», «l’occupation encore et toujours» et enfin «les origines du cinéma israélien contre l’occupation».

Le festival renouvelle son partenariat avec l’école de cinéma Sapir, à Sderot et propose de découvrir plusieurs films de ses élèves. Des débats avec les réalisateurs seront organisés après les projections.

Le festival est également heureux d’accueillir et de donner à voir le travail de la photographe américaine Hally Pancer autour de l’exposition «Beyond Borders» qui se tiendra dans la galerie du jeudi 12 février au 7 mars 2009.

SAMEDI 14 FEVRIER

19h30 : Galoot
De Asher Tlalim – film israélien, 2003, 100’

Galoot est un voyage saisissant, qui décrit à travers les mouvements de l’âme de ses personnages principaux, les douleurs et les tragédies du conflit israélo-palestinien. De son exil londonien, le réalisateur filme ses proches et sa famille, cartographie sa propre mémoire, et tout en donnant la parole à ses amis palestiniens, retourne sur les terres qui ont marqué sa destinée

Soirée en présence de ASHER TLALIM, réalisateur

21h30 : Z 32
De Avi Mograbi – film israélien, 2008, 90’

Z 32 traite du fossé infranchissable qui existe entre le témoignage dérangeant d’un soldat d’une unité d’élite de l’armée israélienne et la représentation artistique de ce même témoignage.

La question du vide entre une réalité impitoyable et sa transmission sous forme d’œuvre d’art. Ce témoignage à la fois dérangeant et touchant tente de donner un aperçu de la dure réalité que peut représenter un engagement militaire dans un scénario aux contours artistiques très recherchés.

Dans Z32, le réalisateur, dont la carrière s’est très tôt tournée vers le documentaire, a cette fois essayé de montrer le vide entre la réalité difficile d’une vie de soldat et sa représentation sous forme d’œuvre d’art.

Un soldat de Tsahal révèle à un ami qu’il a participé à une opération visant à venger le meurtre de six soldats israéliens, dans laquelle deux policiers palestiniens ont été tués. Il confesse sa part de responsabilité dans ces meurtres.

Soirée en présence de AVI MOGRABI, réalisateur (sous réserve)

GAZA, UN GHETTO EN TERRE SAINTE

Un million de personnes vivent dans les 288 kilomètres carrés de la bande de Gaza . Encerclé par une clôture électrifiée, ce territoire palestinien est devenu comme une immense prison. Dépourvu de ressources naturelles, sans doute l’un des endroits les plus pauvres du monde , Gaza est devenu un lieu où la population sous les bombes n’a nulle part où s’enfuir.

DIMANCHE 15 FEVRIER

18h30 : Gaza Another kind of tears (Gaza, une autre sorte de larmes)
De Abed El Salam Shehada – film palestinien, 2007, 50’

Abu Maher vit avec une partie de sa famille dans la zone enclavée de Al-Mawasi, au milieu d’installation de colonies juives. Hussein et Maher, ses deux fils vivent à Khan Younes, à trois kilomètres de là, et un mur les sépare depuis les quatre dernières années. Hussein travaillait tous les jours en territoire israélien, à seulement une centaine de mètres de la maison de son père, mais il ne lui était pas permis de lui rendre visite.

Le film suit les événements à Gaza et Al Mawasi avant, pendant et après le désengagement au travers l’histoire de cette famille. Vont-ils récupérer leur terre ? Comment sera leur vie quand les colons seront partis ? Le fils et le père vont ils retravailler leur terre ensemble ?

20h00 : Gaza / Sderot : deux villes, deux vidéos jour après jour
De Khalil Al Muzayyen (à Gaza), Meron Rapoport et Ayelet Bachar (à Sderot)
Web série – documentaire, 2008, 40’

La vie quotidienne dans deux villes, situées départ et d’autre de la frontière israélo-palestinienne. Tous les jours, un «webisode» de 2 minutes permet de suivre une dizaine de personnages, pendant deux mois. Grâce à un procédé narratif et une interface spécifique, l’internaute entre dans l’histoire par le biais d’une carte, d’une frise chronologique et de mots-clés. Il découvre ainsi de façon intuitive et émotionnelle la vie d’hommes et de femmes au quotidien et peut les commenter.

21h00: Strawberry Fields (Champs de fraise)
De Ayelet Heller – film israélien, 2006, 60‘

C’est l’histoire d’une fraise qui criait son indépendance. Imaginez une histoire d’espoir, de frustration, d’occupation, de globalisation et de politique, et au centre de cette histoire un petit fruit rouge, une fraise. La plante mère arrive d’Israël à Gaza, où elle doit être cultivée dans les champs de Beit Lahiya pour produire le brillant fruit rouge destiné à la vente en Europe.

Dans cette année décisive à Gaza, le réalisateur Ayelet Heller et son équipe de Gaza se sont documentés sur le cycle de production du fruit et les événements politiques qui ont directement affecté la vie des paysans qui la cultivaient.

De ces champs verts, ces fruits rouges, du ciel et de la mer, pourrait ressortir une image bucolique des cultivateurs qui la produisent. Seulement à Gaza, ce n’est pas la loi qui règne mais n’est pas celle de la nature, mais celle de l’occupation.

Soirée en présence de OSNAT TRABELSI, productrice des films présentés

MERCREDI 18 FEVRIER

20h30 : Hamas in Gaza
De Stéphane Marchetti, Alexis Monchovet- film français, 2007, 52’

Le 15 juin 2007, le Hamas prend le pouvoir dans la bande de Gaza. Pour les habitants de cette minuscule enclave des territoires palestiniens, ce coup de force est une véritable révolution. Des hommes placés sur la liste noire des organisations terroristes des États-Unis et de l’Union Européenne, ont désormais les pleins pouvoirs à Gaza. Le cauchemar israélien d’un « Hamastan » aux portes de l’état hébreu est désormais une réalité. Comment le Hamas va-t-il gérer un territoire à feu et à sang depuis des années ? Comment est-il perçu par une population coupée du reste du monde ? Hamas in Gaza est une plongée dans le huis clos de la bande de Gaza. Une photographie vivante de ce petit bout de terre palestinienne, à l’heure où les islamistes sont au pouvoir.

JEUDI 19 FEVRIER

20h30: Baabous
De Kaid Abu Latif –film palestinien, 2008, 20’, hébreu sous titré anglais
En partenariat avec l’école de cinéma Sapir

Deux réalisateurs, deux cameramen et leur associé se battent sans succès pour produire leur film sur la route entre Rahat en Israël et Mouasi dans la bande de Gaza. Ziad travaille sur un groupe qui lutte pour la paix et a choisi Rahat comme base de leur combat pour rendre des terres confisquées. Tomer, lui sur les vies de jeunes de Mouasi dans la zone de blocage israélienne. Mais chaque film tombe à l’eau.

21h00 : Men on the Edge
De Avner Faingulernt et Macabit Abramson – film israélien, 2005, 90’

Sur une plage de la mer Méditerranée située entre Israël et Gaza, Palestiniens et Israéliens se retrouvent pendant quelques temps pour aller à la pêche.

Soirée en présence de EREZ PERY, programmateur de l’Ecole Sapir.

Vendredi 20 Février

20h00: 18 kms
De Avi Levi – film israélien, 2008, 76’, hébreu sous-titré anglais
En partenariat avec l’école de cinéma Sapir

Un jour à la frontière de Gaza et Sderot. Boaz cherche l’amour. Miriam est pleine de haine, incapable de pardonner. Keren trouve ça dur d’oublier. Shalom vit avec les remords, Nadara veut le sacrifice. Hassan est inconsolable. Yuval cherche la plénitude. Et tout ce que veut Anan c’est y arriver.

Haine, amour, envie, pitié, peur, amertume, joie. Les conflits des deux côtés de la frontière, la vie ici, la vie là-bas. Des gens simples pris dans des circonstances intolérables, violentes avec une fin inévitable.

21h15: Gaza, l’enfermement
De Loevy Rami – film israélien, 2002, 52’

Rami Loevy pénètre dans la bande de Gaza, occupée depuis la guerre d’indépendance israélienne, pour y filmer les conditions de surveillance et de répression militaire subies par les Palestiniens. Aux postes de transit et de contrôle, il observe. Donnant la parole aux pourfendeurs de l’extrême droite comme aux sionistes des colonies, le réalisateur ajoute aux témoignages des Palestiniens sa propre réflexion et interrogation sur la façon d’appréhender le conflit et sur la portée des images filmées. Un regard courageux vers le rapprochement des deux peuples.

Soirée en présence de EREZ PERY, programmateur de l’Ecole Sapir

MÉMOIRES BAFOUÉES

La mémoire des israéliens et des palestiniens est l’enjeu de nombreux débats historiques et idéologiques. Nous avons ici choisi des films qui traitent en particulier du rapport de l’Etat d’Israël à la Shoah et du lien de la société palestinienne aux drames qu’elle connut en 1948 et 1967.

Samedi 21 février
Après-midi en partenariat avec l’Ecole de cinéma Sapir

15h00 : Last days (dernier jours)
De Evgeni Gertsenstein, film israélien, 2008, 28’ Hébreu sous-titré anglais

C’est le dernier jour en URSS pour une famille de quatre personnes, avant d’émigrer en Israël. Débordés, ils vivent un jour plein de stress à cause d’obstacles supplémentaires auxquelles ils sont confrontés – passeports volés, querelles familiales et la difficulté de quitter sa maison.

Meltdown
De Kathy Rivkin, film israélien, 2008, 25’ Hébreu sous-titré anglais

Vika, 12 ans rêve d’accéder à l’équipe nationale russe de patinage artistique. Elle est rejetée parce qu’elle est juive et son père, Alexander, décide alors d’émigrer en Israël. Qu’est supposée faire Vika dans un pays qui n’a pas de patinoire, pas de glace et où le climat ne varie jamais?

Lullaby (berceuse)
De Nathalie Haziza, film israélien, 2008, 50’, Hébreu sous-titré anglais

Elaine voyage en Afrique du sud pour s’éloigner de sa vieille mère. Rebecca quant à elle, voyage dans son village pour rendre visite aux enfants qu’elle a laissé pour aller travailler à la ville. «Lullaby» parle de mes deux mères. Je les accompagne dans leur voyage en Afrique du Sud et j’embarque pour un voyage intérieur en quête de mes souvenirs d’enfance, afin de découvrir le sens du mot maternité.

17h00 : Al tigu le b’shoah (Touche pas à ma Shoah )
De Asher Tlalim – film israélien 1994,140’

Documentaire sur le «Théâtre Akko» alors que la troupe prépare la production d’une pièce intitulée : «Arbeit macht frei» (Le travail rend libre). Le film suit la troupe internationale de comédiens au Maroc, en République Tchèque et en Allemagne. Ils rencontrent des survivants de l’Holocauste et découvrent divers documents, tentant de comprendre les faits et les destins pour ensuite les mettre en scène dans leur pièce.

20h00: Stalag : Holocauste et pornographie en Israël
De Ari Libsker – film israélien, 2007 – 62’ Hébreu sous-titré anglais

Les «stalag» étaient des livres de poche relatant les tortures sexuelles infligées par des femmes SS à des prisonniers de guerre. Pendant les années 60 et ce jusqu’au procès Eichmann ces livres se vendaient dans les gares à des milliers d’exemplaires en Israël.

21h00 : Izkor, les esclaves de la mémoire
De Eyal Sivan – film israélien, 1990, 97’

Au mois d’avril, en Israël, les fêtes et les commémorations se succèdent. Ce film, primé dans de nombreux festivals internationaux, nous propose une analyse passionnante et sans complaisance d’un des fondements de l’Etat Hébreu.

Soirée en présence de DOMINIQUE VIDAL, journaliste au Monde Diplomatique

DIMANCHE 22 FEVRIER

18h : Un arpent sur la lune
De Rahel Léa Jones – film israélien, 2002, 47‘

En 1948, le village palestinien de Ein Houd a été conquis et vidé de sa population par les forces israéliennes puis colonisé par des artistes juifs l’ayant rebaptisé « Ein Houd ». Un arpent sur la lune raconte l’histoire des habitants originels du village qui, après l’expulsion, se sont installés dans les collines avoisinantes, pas plus loin d’un kilomètre. Puisque la loi israélienne interdit aux réfugiés palestiniens de retourner chez eux, ceux de Ein Houd ont créé un nouveau village : « Ein Houd al Jadida » (le Nouvel Ein Houd).

19h : Maâloul fête sa destruction
De Michel Khleifi – 1985, 30’

Ce court-métrage décrit une journée où des anciens villageois palestiniens viennent visiter les ruines du village de Maaloul détruit par les israéliens. L’ironie c’est que ceux-ci ne permettent aux palestiniens d’y entrer que le jour anniversaire de la création de l’État d’Israël.

20h : Kings and Extras ( Rois et Plus )
De Azza El-Hassan, film palestinien, 2004, 62’, Arabe sous-titré anglais

Les films de l’Unité Média de l’OLP étaient supposés montrer l’image de la réalité palestinienne – ils ont été égarés durant l’invasion israélienne de Beyrouth en 1982. Dans un «road movie» allant de la Palestine à la Jordanie, passant par la Syrie et le Liban, la réalisatrice suit la piste pleine de contradictions et de confusion pour trouver les archives égarées. Tandis que sa recherche des images perdues finit en impasse, la réalisatrice trouve de nouvelles pistes et commence à constituer sa propre histoire.

21h : Enquête personnelle
De Ula Tabari, film palestinien, 2002, 90’

Tous les enfants palestiniens en Israël hissent le drapeau israélien et chantent en arabe à la gloire d’Israël. Chaque année nous faisons la fête : nous préparons des spectacles de danse, des pièces de théâtre et des chansons ! Des décorations et des drapeaux partout… et personne ne disait rien. Mais le jour suivant, le jour officiel de l’Indépendance, quand toutes les familles et les amis étaient censés aller pique-niquer quelque part ou aller à la plage, mon père était toujours malade et nous ne quittions jamais la maison. Comment vivre en tant que Palestinien dans un Etat juif israélien, en détenant la carte d’identité israélienne, tout en portant l’histoire, l’appartenance et les rêves palestiniens ?

Soirée en présence de ELIAS SANBAR, historien

L’OCCUPATION ENCORE ET TOUJOURS

L’occupation par l’armée israélienne de Gaza et de la Cisjordanie conditionne depuis des années le rapport des deux sociétés. Certains des enfants palestiniens ne connaissent d’Israël que ses soldats, des milliers de prisonniers, un enfermement toujours plus insupportable. De l’autre côté, la société Israélienne importe la violence de l’occupation dans ses rapports sociaux de plus en plus délétères.

LUNDI 23 FEVRIER

20h30 : El Massudin (Le chanceux)
De Youssef Abu Madiam – film palestinien, 2007, 35’, sous-titré anglais

Le jeune Th’Amar est le fils ainé d’une famille de Bédouins vivant dans un village «non reconnu» – par les autorités israéliennes – du Neguev. Sa famille ne veut pas se déplacer de peur de perdre son rapport à la terre et ses traditions.

21h00 : Plat de sardines
De Omar Amiralay – film syrien, 1997, 18’

Ou la première fois où j’ai entendu parler d’Israël… Au début il y avait … le plat de sardines. C’était chez ma tante, dans un quartier populaire de l’ancienne Beyrouth. Un jour de canicule de l’été 1950, j’avais six ans et l’Etat d’Israël en avait à peine deux.

Il y a tant de choses encore à raconter
De Omar Amiralay – film syrien, 1997, 52’

Quelques mois avant la mort du dramaturge syrien, Saadallah Wannous, son ami Omar Amiralay lui donne la parole. Le film est un témoignage sur leur génération, celle du conflit israélo-arabe.

MARDI 24 FEVRIER

20h00 : Makom Avoda (Un lieu un travail)
De Nurith Aviv – film israélien, 1998, 81’

Le film pose la question des travailleurs étrangers en Israël, confrontés à un scénario politique unique. Soirée en présence de la réalisatrice NURITH AVIV

21h30 : Le Jardin de Jad
De Georgi Lazarevski– film israélien, 2007, 60’

Dans les faubourgs de Jérusalem, un hospice de vieillards voit le mur de séparation israélien s’élever à sa porte. Par le jeu du tracé du Mur, le quotidien des hommes et des femmes de cet hospice, se trouve bouleversé, car anciennement situé sur le territoire palestinien, le home se retrouve aujourd’hui en territoire israélien. Les conséquences de cette situation sont les suivantes : d’un côté les familles des personnes âgées ne peuvent plus se rendre sur place, faute d’autorisation pour franchir cette nouvelle frontière, et de l’autre, des employés du home, dont les permis de travail, sont devenus caduques, voient se transformer leurs trajets en véritable parcours du combattant. Au travers des regards et des témoignages des pensionnaires et du personnel, ce film nous fait découvrir un pan de l’histoire d’hier et d’aujourd’hui. C‘est aussi un témoignage drôle et touchant sur la vieillesse et ses conséquences.

Soirée en présence du réalisateur Georgi Lazarevski

MERCREDI 25 FÉVRIER

20h00 : 9 stars hotel (hôtel 9 étoiles)
De Haar Ido – film israélien, 2006, 78’

Des ombres traversent les collines, chargées de bagages, de la peur plein les yeux. Le jour, elles construisent une ville de luxe qu’elles n’habiteront jamais, la nuit, elles se terrent dans des camps de fortune. En partageant le quotidien de deux amis prêts à tout pour gagner leur vie et celle de leur famille, le réalisateur nous fait découvrir l’absurde réalité de ces travailleurs palestiniens employés illégalement sur les chantiers israéliens.

Yousra
De Enass Masri – film palestinien, 2007, 13’, Arabe sous-titré anglais

Yousra est une femme ambitieuse qui rêve de cinéma et d’aventures. Née au sein d’une famille de Bédouins du désert du Negev, elle a grandi dans un village «non reconnu». Sa mère a toujours adoré les vieux films égyptiens et lui a donné son prénom en hommage à la fameuse actrice si sensuelle, Yousra.

Bercée par ces films romantiques égyptiens, la petite Yousra grandit dans l’adoration de cette actrice et de la vie des paillettes qu’elle mène «derrière l’écran». Mais lorsqu’elle a dix ans sa mère découvre la religion et décide de boycotter tous ces films qu’elle juge «haram» (interdits). Depuis ce jour Yousra cultive seule ses rêves de cinéma et de réalisation.

21h30 : Asurot (Enchaînées)
De Anat Even et Ada Ushpiz – film israélien, 2002, 60‘

A Hébron, dans la rue Shuhada, la façade d’une maison est contrôlée par l’armée israélienne, et l’arrière de cette même maison dépend de l’autorité palestinienne. Trois veuves y vivent avec leurs onze enfants. A l’entrée de la maison, il y a un poste de contrôle militaire. Sur le toit, l’armée israélienne a installé un point d’observation sur la ville d’Hébron. Ces trois femmes vivent-là, piégées au milieu d’une situation tendue. Aux difficultés de la vie quotidienne pour des femmes élevant seules leurs enfants, s’ajoutent l’absurdité de cette situation, la violence rentrée, l’incompréhension, le délabrement psychologique et moral…

Soirée en présence de la réalisatrice ANAT EVEN

LES ORIGINES DU CINEMA ISRAELIEN CONTRE L’OCCUPATION

Il existe en Israël des cinéastes qui s’opposent depuis des années à l’attitude de leur Etat. Au plus fort de la récente guerre de gaza, il était difficile d’entendre la voix de cette petite minorité. Aux travers de ces films nous voulions remonter le temps en compagnie de ceux, qui depuis pratiquement le premier jour, s’ opposent à l’occupation des palestiniens.

LES TROIS SOIREES SERONT PRESENTEES PAR LE CINEASTE JUDD NE’EMAN

JEUDI 26 FÉVRIER

20h30 : Mitrasim (BARRICADES)
De Ram Levi – film israélien, 1972 , 65’ Arabe sous-titré anglais

Deux familles : l’une juive, l’autre arabe, chacune vie dans l’ombre de la tragédie qu’elles ont vécue dans le conflit de 1948. La famille arabe est devenue réfugiée en 1948 et a perdu deux enfants pendant sa fuite, elle vit aujourd’hui dans le camp de réfugiés de Jilatin au nord de Ramallah et la famille juive vit à Haïfa . Parallèlement, le film suit ces deux quotidiens, interroge ces deux points de vue sur le conflit israelo-palestinien et ses répercutions dans la vie de chacun.

21h30 : Observation of Acco
De Judd Ne’eman, film israélien, 1975, 48’

Réalisé en 1975, «Observation of Acco» est une pérégrination sublime dans la ville de Saint Jean d’Acre qui laisse à voir toute les facettes de cette cité mixte mais aussi des impasses de société israélienne.

VENDREDI 27 FÉVRIER

20h30 : ZIM ZUM
De Igal Burstein – film israélien, 2002, 89’, hébreu sous titré anglais

Uriel Morag, homme d’affaire et ex-commandant des Corps Armés de l’IDF se rend à la campagne en voiture avec Mona, de trente ans sa cadette, et très amoureuse de lui. Il s’inquiète en découvrant dans son sac le «Guide des Perplexes» du philosophe juif médiéval Maïmonide… Est-elle en train de tourner religieuse ? Ils souhaitent passer un week-end tranquille avec Moti et Barkha des amis de l’armée d’Uriel. Mais les choses prennent une autre tournure.

22h00 : 83
De Shimon Dotan, Judd Ne’eman, Igal Burtsein, Ram Loevy

Quatre courts-métrages, quatre réalisateurs israéliens, quatre visions du conflit.

SAMEDI 28 FEVRIER

18h00 : Me’Ahorei Hasoragim (derrière les barreaux)
De Uri Barbash – film israélien, 1984, 90’

Dans une prison israélienne de haute sécurité cohabitent condamnés de droit commun juifs et prisonniers politiques arabes. L’administration les manipule et entretient la haine que se vouent les deux camps. Un drame va interrompre cette spirale infernale.

20h00 : Chemins d’hier
De Judd Ne’eman – film israélien, fiction, 1989, 90’

Le film Chemins d’hier est inspiré de la nouvelle “Under Western eyes”(Sous les yeux de l’occident) de Joseph Conrad qui raconte un assassinat politique au début du vingtième siècle en Russie. Dans cette «fiction politique», Judd Ne’eman parle du futur devenu inconnu au lendemain de l’assassinat du premier ministre Itshak Rabin en Israël. Le film tente de rendre compte non d’une situation politique mais d’un aspect plus psychologique d’Israël.

21h30 : Yoman Sade (Journal de Campagne)
De Amos Gitaï – film israélien, 1978 -1982, 83‘

Un journal tourné dans les territoires occupés avant et pendant l’invasion du Liban. Amos Gitaï y arpente méthodiquement le même triangle de terre, filmant au jour le jour ce qu’il voit, le malaise des soldats israéliens devant la caméra, leur refus d’être filmés, l’état d’esprit des colons, les multiples formes du ressentiment des Palestiniens.

Festival de films documentaires
« Cinéastes contre la guerre et l’occupation »
du 14 au 28 février 2009

La programmation en un clin d’œil :

1ère partie «Gaza, un ghetto en terre sainte» du 14.02 au 19.02

Samedi 14 février
En présence des réalisateurs AVI MOGRABI (sous réserve) et ASHER TLALIM
Séance de 19h30 : Galoot de Asher Tlalim
Séance de 21h30 : Z 32 de Avi Mograbi

Dimanche 15 février
En présence de la productrice OSNAT TRABELSI
Séance de 18h30 : Gaza Another kind of tears De Abed El Salam Shehada
Séance de 21h00 : Gaza / Sderot : deux villes, deux vidéos jour après jour.
Séance de 21h00 : Strawberry Fields De Ayelet Heller

Mercredi 18 février
En présence des réalisateurs
Séance de 20h30 : Hamas in Gaza de Stéphane Marchetti, Alexis Monchovet

Jeudi 19 février
En présence du programmateur de l’école Sapir EREZ PERY
Séance de 20h30 : Baabous de Kaid Abu Latif
Séance de 21h00 Men on the Edge de Avner Faingulernt et Macabit Abramson

Vendredi 20 février
En présence du programmateur de l’école Sapir EREZ PERY
Séance de19h30 : 18 kms de Avi Levi
Séance de 21h00 : Gaza, l’enfermement de Loevy Rami

2ème partie «Mémoires bafouées» du 20.02 au 22.02

Samedi 21 février
En présence du programmateur de l’école Sapir EREZ PERY
En présence de DOMINIQUE VIDAL, journaliste au Monde Diplomatique

Séance de 15h00 – en partenariat avec l’Ecole de cinéma Sapir :
>Last days de Evgeni Gertsenstein
>Meltdown de Kathy Rivkin
>Lullaby de Nathalie Haziza

Séance de 17h00 : Touche pas à ma Shoah de Asher Tlalim
Séance de 20h00 : Stalag : Holocauste et pornographie en Israël de Ari Libsker
Séance de 21h00 : Izkor, les esclaves de la mémoire de Sivan Eyal

Dimanche 22 février, en présence de l’historien ELIAS SANBAR
Séance de 18h00 : Un arpent sur la lune de Rahel Léa Jones
Séance de 19h00 : Maâloul fête sa destruction de Michel Khleifi
Séance de 20h00 : Kings and Extras de Azza El-Hassan
Séance de 21h00 : Enquête personnelle de Ula Tabari

3ème partie «L’occupation encore et toujours» du 23.02 au 25.02

Lundi 23 février
Séance de 20h30 : El Massudin (le chanceux) de Yousef Abu Madiam
Séance de 21h00 : Le plat de sardines de Omar Amiralay
Séance de 21h30 : Il y a tant de choses encore à raconter de Omar Amiralay

Mardi 24 février, en présence de NURITH AVIV et GEORGI LAZAREVSKI
Séance de 20h00 : Makom Avoda (Work Place) de Nurith Aviv
Séance de 21h30 : Le jardin de Jad de Georgi Lazarevski

Mercredi 25 février, en présence de la réalisatrice ANAT EVEN
Séance de 20h00 : Hôtel 9 étoiles de Haar Ido
Yousra de Enass Masri

Séance de 21h30
Asurot (Enchaînées) de Anat Even et Ada Ushpiz

4ème partie «LES ORIGINES DU CINEMA ISRAELIEN CONTRE L’OCCUPATION» du 26.02 au 28.02

Jeudi 26 février, en présence du réalisateur JUDD NE’EMAN
Séance de 20h30 : Mitrasim de Ram Levi
Séance de 21h30 : Observations of Acco de Judd Ne’eman

Vendredi 27 février, en présence du réalisateur JUDD NE’EMAN
Séance de 20h30 : Zimzum (lueur)de Igal Burstein
Séance de 22h00 : 83 (quatre courts métrages)

Samedi 28 février, en présence du réalisateur JUDD NE’EMAN
Séance de 20h00 : Yoman sade (Journal de campagne) de Amos Gitai
Séance de 21h15 : Chemin d’hier de Judd Ne’eman
Séance de 22h00 : Me’Ahorei Hasoragim (derriere les barreaux) de Uri Barbas

Programmation : Ariel Cypel ariel@confluences.net
Coordination : Elise Herszkowicz elise@confluences.net
Presse : Marike Gilles marike@confluences.net