communiqué La Fabrique

Un communiqué de La Fabrique

Depuis plusieurs jours, un bruit de fond se répand sur Internet, enjoignant
à la Fabrique et à ses auteurs de « boycotter le Salon du livre ».

Cette réponse s’adresse à ceux dont l’entendement n’est pas brouillé par on
ne sait quelle pseudo-radicalité. Ceux-là, qui sont heureusement nombreux,
savent ce qu’est un distinguo.

Que certains écrivains israéliens aient refusé de venir à Paris sur
invitation officielle de leur gouvernement, c’est logique. Tel est le cas,
par exemple, d’Aharon Shabtai, dont le refus cinglant explique que les
écrivains invités soient au nombre de 39 et non de 40.

Que les éditeurs et auteurs des pays arabes aient refusé de participer au
Salon, c’est la moindre des choses.
Que Tariq Ali ait refusé l’invitation au Salon du livre de Turin, c’est
bien, et ce refus a d’ailleurs lancé un débat dans le pays.
La Fabrique n’a jamais de stand au Salon du livre. Cette année, nous avons
décidé d’en prendre un, exceptionnellement, pour faire entendre, avec la
revue De l’autre côté, une autre voix : celle des résistants israéliens et
palestiniens, nos amis, nos auteurs. Elles et ils ont accepté de venir à
Paris, car ils ont tout de suite compris le sens de notre présence. Ils vont également
participer à des débats menés en dehors du Salon, à Sciences-Po et à Reid Hall.

Nous sommer de « boycotter le Salon » n’a absolument aucun sens. Ce n’est
pas une position politique, c’est une réaction épidermique qui aboutirait à
saboter la seule démonstration de résistance organisée contre le « camp de la
paix » d’Amos Oz et consorts. Qu’on ne compte pas sur nous pour un tel
renoncement.

La Fabrique

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