20 morts vendredi 30 mars 2018. Au moins 9 morts le 6 avril, dont un journaliste Yasser Mourtaja exécuté de sang-froid alors même qu’il portait un gilet « presse », et plus de 400 blessés par balle. Deux jours après cette deuxième journée meurtrière pour les Palestiniens, le Ministre israélien de la Défense, Avigdor Lieberman, a déclaré qu’« il n’y a pas d’innocents » dans la bande de Gaza.
Reporters sans frontières (RSF) a condamné « avec la plus grande indignation les tirs délibérés de l’armée israélienne contre des journalistes » et plusieurs organisations de défense des Droits de l’Homme ont dénoncé la répression sanglante à laquelle se livre Israël.
L’Europe a, elle, parlé d’une enquête « indépendante », mais le gouvernement israélien n’en veut pas et tue. Pourquoi la Cour pénale internationale ne juge-t-elle pas les criminels récidivistes que sont Nétanyahou et Lieberman ?
Nous disons aux dirigeants européens et français : en ne sanctionnant pas, vous donnez un permis de tuer. Vous êtes donc complices de ces tueries. En maintenant les multiples accords existant avec Israël, vous permettez aux assassins de continuer impunément leur sale besogne : un ethnocide perpétré de sang-froid, qui disqualifie odieusement la prétention de cette armée à être la plus morale du monde.
Nous disons au CRIF et à ceux qui le suivent qu’ils sont également complices de ces tueries et qu’en prétendant que les Juifs de France approuvent Israël, vous les mettez sciemment en danger.
L’UJFP refuse que les Juifs de France soient associés à de telles tueries et enjoint à nouveau la France et l’Europe à prendre leurs responsabilités et donc à prendre des sanctions.
L’UJFP soutient la marche du retour du peuple palestinien, appelle à rejoindre la campagne internationale et non violente BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions), seule capable de lutter contre les crimes commis par l’État d’Israël, face au silence des politiques et exige la levée du blocus criminel et illégal de Gaza et la libre circulation de ses habitants.
Le Bureau national de l’UJFP, le 8 avril 2018