Communiqué de la Campagne BDS France
On se souvient des débats sur la Palestine interdits dans des universités françaises dans les années 2009-2016, on se souvient des manifestations interdites en 2014 et 2021, on se souvient des militant.es BDS poursuivi.es jusqu’à notre victoire devant la Cour européenne des droits humains en 2020…
Cette frénésie de censure recommence ces derniers temps, avec de simples débats, où Amnesty International vient présenter son rapport sur l’apartheid en Palestine, fruit d’années de travail de cette organisation connue pour sa rigueur, où Salah Hamouri, avocat franco-palestinien, vient raconter son sort et celui de milliers d’autres Palestinien.nes poursuivi.es par l’appareil répressif israélien.
Grâce à la détermination de militant.es enthousiastes dans toute la France, ces débats finissent par se tenir, mais non sans subir des interdictions de salles municipales, parfois à la dernière minute, comme à Montpellier en mai 2022, à Aix-en-Provence et à Marseille en novembre 2022, à Lyon en février 2023, ou de nouveau à Marseille en juin 2023…
Grâce à la détermination de militant.es et de leurs avocat.es, ces débats ont également pu se tenir à la MJC de Nancy en mars 2023 ou à la Bourse du travail de Lyon en juin 2023, mais au prix d’un recours devant le Tribunal administratif qui leur a donné raison. Parler de Palestine en France relève encore de la liberté d’expression, mais il semble fou de devoir recourir à la Justice pour le réaffirmer.
Parfois, la rue est également fermée et le préfet de l’Hérault a interdit des rassemblements du collectif «Montpellier contre l’apartheid israélien», en mai et juin 2023.
La stratégie du gouvernement est vouée à l’échec. En empêchant la dénonciation publique de la situation en Palestine, il peut ralentir mais pas empêcher qu’un nombre grandissant de personnes soient outrés par l’oppression violente et raciste des Palestinien.nes, leur occupation militaire par l’armée israélienne, et l’impossibilité pour les réfugié.es de rentrer chez eux, malgré les nombreuses résolutions de l’ONU en ce sens.
C’est pourquoi, encore une fois, nous appelons à accroître la pression, à boycotter les produits israéliens, à pousser les entreprises à se désinvestir, et à appeler nos gouvernements à sanctionner Israël, tant que cet État ne respectera pas le droit international, les droits humains, et les droits imprescriptibles du peuple palestinien.