B’Tselem : « La violence actuelle dans tout Israël/Palestine est le résultat du régime d’apartheid qui contrôle toute la région »

B’Tselem a publié une annonce en première page du @Haaretz aujourd’hui 14 mai 2021:

Les événements de ces derniers jours – à Gaza et à Lod, à Jérusalem et Haïfa, à Naplouse et à Acre – sont le résultat du régime d’apartheid entre la mer et la Jordanie. Un régime dans lequel environ la moitié de la population d’Israël / Palestine – les juifs – peut jouir d’une vie et d’une protection des droits humains bien remplies, tandis que l’autre moitié – les Palestiniens – ne le peuvent pas.

L’effroyable violence de rue à laquelle nous assistons est déchirante, terrifiante et doit être condamnée avec force. Toute violence contre des civils est absolument répréhensible. Pourtant, la violence est plus profonde que ce qui peut être filmé.

La gamme de mesures employées par le régime israélien pour assurer la suprématie juive est intrinsèquement violente. Les frappes aériennes et les grenades assourdissantes sont visibles, tandis que les lois, les ordres militaires, les bureaucrates, les décideurs et les juges qui soutiennent le système restent pour la plupart invisibles.

« Rétablir l’ordre » signifie que les Juifs retourneront à leur vie paisible, tandis que les Palestiniens continueront à vivre sous une botte : soumis à une violence constante, implacable et invisible.

Une réalité fondée sur la violence organisée n’est pas seulement immorale – elle est un danger pour nous tous.

C’est pourquoi la Déclaration universelle des droits humains a proclamé, en 1948 : « Il est indispensable, pour que l’homme ne soit pas contraint, en suprême recours, à la révolte contre la tyrannie et l’oppression, que les droits humains soient protégés… »

Nous méritons tous de vivre sous un régime qui assure la justice et la même qualité pour les deux peuples. Un régime qui donne à tous ceux qui vivent ici le droit à la vie, à la sécurité et à la liberté de créer, d’apprendre, de rêver et d’aimer.

Nous désirons tous la vie. Pour chacun d’entre nous.