Nous laissons derrière nous 2024 et le traitement journalistique des massacres à Gaza, connus dès janvier pour être un « plausible génocide » puis, dès avant la fin de l’année, le premier génocide officiel du XXIè siècle. Ce génocide réveille, qu’on le veuille ou non, le « souvenir de la Shoah » comme dit Gidéon Lévy – déjà perpétré par un certain Occident. C’est finalement la presse écrite, bon gré mal gré, qui après avoir chanté la commémoration de la douleur du 7 octobre, aura laissé filtré des faits occultés du crime incessant aux moyens gigantesques perpétré contre les Palestiniens. Mais la presse audiovisuelle au format « magazine », tournée vers un public aveuglé, continue d’endosser sans honte le rôle négationniste conforme aux attentes du pouvoir. C’est probablement la confirmation que « les paroles s’envolent, les écrits restent ».
– C’est tout le mérite de Pauline Perrenot, pour Acrimed, de détailler pour nous le traitement du génocide par une radio qui s’adonne au divertissement sur les sujets les plus graves : France Inter, Sciences Po et la Palestine : « nuance » ou calomnie ?
– Quel est donc le principe universel qui rend la Russie condamnable mais compte pour rien auprès de nos dirigeants politiques quand Israël agit de même ? Le Monde, 30/12/2024 : « Le gouvernement de Benyamin Nétanyahou mène une offensive contre la presse libre et indépendante en Israël »
– Et voici pour « l’éthique de conviction » d’une centaine de représentants politiques français qui se mettent « tous frais payés » au service de la colonisation et de la guerre. Mediapart, 29/12/2024 : Elnet, un agent d’influence pro-Israël au cœur du Parlement
– Où l’on comprend que ce n’est pas le Hamas qui fait fuir en masse les Israéliens mais la politique de guerre éternelle de leur propre pays. Courrier International, 02/01/2025 : En Israël, une “fuite des cerveaux” massive en 2024
– Gaza, terre brûlée, « nouveaux sommets d’impunité ». NouvelObs, 02/01/2025 : Les attaques israéliennes contre la santé des Palestiniens atteignent des « sommets d’impunité », dénoncent deux rapporteures de l’ONU
– Mais qui sème la mort ? Toutes ces morts ? Libération, 31/12/2024 : Journal d’une Gazaouie : « Nous sommes morts de toutes les morts possibles »