L’information de la semaine aura été dominée par le cyclone Chido à Mayotte dévastée, que Retailleau voudrait bien imputer aux « migrants » qui n’en sont pas. Mais aussi par la situation syrienne. Israël est fier de ses conquêtes en vue du Grand Israël ; dernièrement le Golan, non plus seulement annexé militairement mais désormais en voie de peuplement. Le Liban n’est pas à l’abri d’un semblable scénario. Et si la diplomatie d’un pays occidental fait exception au silence consentant de ses pairs, alors l’assassin crie « à l’assassin ! ». Et c’est lui l’agresseur qui fixe les « lignes rouges ». Ainsi fait l’État israélien vis à vis de l’Irlande qui n’est pas dupe. Elle dénonce une « diplomatie de la distraction ». Distraire le monde du génocide en cours, c’est bien l’objectif des hauts-cris du bourreau.
– Lignes rouges : Israël les a allègrement franchies de longue date et la seule idée de devoir cesser son far-west 3.0 – quand tel gouvernement s’interpose en faveur d’un retour à l’humanité commune – lui fait pousser des hurlements sur la place publique internationale, cul par-dessus tête. L’Irlande affiche-t-elle son respect du Droit international en annonçant qu’elle arrêterait les criminels de guerre désignés par la CPI, Israël aussitôt ajoute à son fracas habituel et prétend dénoncer une « rhétorique » et des « actes antisémites commis par l’Irlande ». Courrier International, 16/12/2024 : Israël ferme son ambassade en Irlande avec fracas
– Un autre pays occidental donne un peu de fil à retordre à l’État génocidaire, en imposant aux ressortissants israéliens de répondre à un questionnaire avant de fouler le sol australien. Ils sont tenus de déclarer s’ils ont commis des crimes de guerre ou contre l’humanité, s’ils ont participé à un génocide ou s’ils en ont été témoins. Deux d’entre eux ont été refoulés. RFI, 12/12/2024 : Un questionnaire à destination des visiteurs israéliens en Australie inquiète en Israël
– Complaisance française institutionnelle avec les crimes israéliens d’un côté, poursuites réitérées de l’autre par des parties civiles contre un Français ayant commis des « crimes de guerre, crimes contre l’humanité, génocide, torture et complicité de ces crimes commis contre des Palestiniens et Palestiniennes détenus en Israël ». Le Monde, 17/12/2024 : Gaza : nouvelle plainte contre un soldat franco-israélien pour des exactions
– On l’apprend quinze jours après. Quel besoin Israël avait-il de cibler et tuer avec un drone Mahmoud Al-Madhoun, « héros » de la Gaza Soup Kitchen et père de sept enfants, sinon d’user de la faim comme d’une arme de guerre ? Le Monde, 15/12/2024 : Mahmoud Al-Madhoun, « héros » de la Gaza Soup Kitchen fauché par une frappe israélienne
– Une autre arme de guerre, la soif ou l’intention génocidaire. L’Humanité, 19/12/2024 : Privation d’accès à l’eau : Israël commet « le crime contre l’humanité d’extermination et des actes de génocide », dénonce Human Rights Watch
– On pensait jusqu’à présent que l’armée israélienne avait une pleine liberté d’action à Gaza coupée du monde. Mais non, finalement pas assez. Sud Ouest, 17/12/2024 : Guerre à Gaza : le ministre de la Défense israélien prône une « liberté d’action totale » après la guerre
– Les soldats israéliens, comme autant d’exploits, apportent eux-mêmes les preuves de leurs crimes y compris au Liban. France Info, 16/12/2024 : Depuis les ruines du Sud-Liban, les embarrassantes provocations diffusées par des soldats israéliens sur les réseaux sociaux