Action du Comité Palestine de Sciences Po Paris contre BNP Paribas, L’Oréal, Dassault Systems et Carrefour

SciencePo Palestine — mars 2024

Le 27 septembre 2024

Aujourd’hui, lors du Forum Carrières organisé par Sciences Po Paris, le Comité Palestine de Sciences Po Paris a mené une action contre  BNP Paribas, L’Oréal, Dassault Systems et Carrefour. Ces entreprises sont toutes directement impliquées dans la fourniture de biens et de services aux colonies israéliennes illégales en Cisjordanie, ou dans la fabrication d’armes pour le génocide en cours mené par Israël dans la bande de Gaza, ainsi que dans les agressions militaires croissantes contre les populations civiles des pays voisins.

BNP Paribas soutient l’expansion illégale des colonies israéliennes en Cisjordanie en finançant, à hauteur de neuf milliards de dollars, 33 compagnies complices de l’occupation, comme AirBnB (qui propose des locations de courte durée dans des propriétés volées à des familles palestiniennes) et Caterpillar (qui fournit des machines de travaux pour démolir des maisons palestiniennes, à Jérusalem Est occupé particulièrement). BNP Paribas est également le plus gros investisseur européen d’entreprises impliquées dans les colonies israéliennes illégales, et le créancier principal des producteurs d’armes approvisionnant l’armée d’Israël.

L’Oréal investit en Israël depuis 1995. Dans l’irrespect flagrant du droit international, l’Oréal possède même une usine dans la colonie illégale de Migdal HaEmek, qui a été construite sur les ruines d’AlMujaydil, un village Palestinien liquidé de force par la milice de la Haganah en 1948. L’Oréal exploite également des minéraux de la mer Morte pour leur produits cosmétiques alors qu’un tiers de la mer Morte reste sous occupation militaire illégale.

Carrefour, dont le PDG siège au Conseil de l’Administration de la FNSP, a signé en 2022 un accord commercial pour vendre des produits Carrefour et exploiter des franchises Carrefour dans les colonies israéliennes illégales de la Cisjordanie occupée. Carrefour s’est également associé à la Bank Hapoalim, fortement impliquée dans le financement des colonies illégales, pour lancer une carte de crédit pour ses nouvelles marques en Israël.

L’invitation la plus odieuse à participer à ce forum de recrutement a été réservée pour Dassault Systèmes. Après l’embargo d’armes placé contre Israël en 1967, Dassault Systèmes a discrètement continué son approvisionnement en armes et a contribué à la production d’aéronautique militaire utilisée pour enfreindre le droit international. Dassault Systèmes a même récemment collaboré avec Elbit Systems pour fournir du matériel aéronautique aux Forces d’Occupation Israéliennes. En 2017, Laurent Dassault a réaffirmé son soutien économique à Israël, une preuve claire de son soutien de la politique d’occupation et de répression d’Israël.

Après presque un an de génocide, Sciences Po croit encore pouvoir mener ses activités comme si de rien n’était et inviter des représentants d’entreprises complices de l’apartheid, de la colonisation et du génocide à un forum des carrières sponsorisé par l’université.  Cela ne nous surprend plus de la part d’une université qui, par sa lâcheté, son silence et son inaction, se rend complice des actions d’Israël. 

Sciences Po peut continuer de nous intimider, de réprimer le mouvement étudiant et essayer de nous arrêter dans la dénonciation de ce génocide. Mais en tant qu’étudiant·e·s de Sciences Po, nous refusons de normaliser cette tentative de nous recruter au sein d’entreprises criminelles. Nous refusons de normaliser la présence d’entreprises qui financent et soutiennent la colonisation illégale de la Cisjordanie. Nous refusons de normaliser la présence de fabricants d’armes sur notre campus, alors que ces mêmes armes sont aujourd’hui en train de tuer nos frères et sœurs au Liban, en Syrie et en Palestine.

Comité Palestine Sciences Po