Par le Comité national palestinien du BDS.
2 septembre | BNC |Traduction JPP pour l’AURDIP |Tribunes
en English
Le Comité national palestinien du BDS (BNC) appelle au boycott d’AnyVision, société israélienne de technologie de reconnaissance visuelle, en raison de sa complicité irréfutable dans l’occupation et la répression israéliennes des Palestiniens.
AnyVision tire profit des violations, par Israël, des droits humains des Palestiniens et elle exporte sa technologie de surveillance répressive dans le monde entier.
Avec des bureaux à Tel Aviv, New York, Mexico, Londres, Belfast et Singapour, la société a été fondée en 2015 et rapidement, elle a obtenu des investissements, des contrats et des coentreprises avec l’armée israélienne, des gouvernements et des sociétés internationales.
Human Rights Watch a demandé à Microsoft de reconsidérer ses investissements dans AnyVision étant donné « le risque pour les droits de l’homme d’être associés à un investissement dans une société qui fournit une technologie (de reconnaissance visuelle) à une puissance occupante ».
AnyVision viole les propres principes de Microsoft sur la reconnaissance visuelle car elle fournit une technologie qui est utilisée pour une surveillance illégale.
HPE, qui fournit des serveurs au bureau de l’état civil d’Israël pour le contrôle de la population, un pilier de son système d’apartheid, utilise la technologie de reconnaissance visuelle d’AnyVision dans ses serveurs.
Telefónica, société transnationale espagnole de télécommunications, et G4S, utilisent également la technologie d’AnyVision. La ville de Nice, en France, surveille les citoyens avec AnyVision et l’été dernier, l’entrée du stade de Londres était surveillée par AnyVision.
Donner les moyens d’occuper
AnyVision joue un rôle direct dans l’occupation militaire de la Cisjordanie palestinienne, qui comprend le mur illégal et les check-points militaires d’Israël. Selon l’armée israélienne, AnyVision entre dans « un programme de renforcement » des check-points militaires en Cisjordanie par l’ajout d’une technologie pour de nouveaux « postes d’identification et d’inspection ». AnyVision entretient également des caméras pour l’armée israélienne au cœur de la Cisjordanie afin d’espionner les Palestiniens et de permettre à l’armée israélienne de prendre les civils pour cibles en toute illégalité.
AnyVision se vante d’être une société de « concepteurs d’intelligence artificielle et de vétérans de la sécurité », ayant plus de 20 ans d’ « expérience de terrain ». Le président d’AnyVision, Amir Kain, est un ancien chef du département Sécurité au ministère israélien de la Défense. L’un de ses conseillers, Tamir Pardo, est un ancien chef du Mossad, l’agence de renseignement d’Israël.
Le ministère de la « Défense » d’Israël est responsable de la perpétration de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité répétés dans le territoire palestinien, incluant des massacres à Gaza et un nettoyage ethnique à Jérusalem. Le Mossad est un organisme criminel qui permet directement de violer le droit international et les droits de l’homme des Palestiniens par des opérations secrètes illégales et des exécutions extrajudiciaires.
Le gouvernement israélien soutient systématiquement les sociétés privées qui, à des fins lucratives, exportent sa technologie et ses tactiques répressives. Les profits tirés de cette affaire infecte servent à compenser les dépenses militaires d’Israël et les autres coûts de son régime d’apartheid.
Exporter la répression
Les organisations de défense des droits civils et des universitaires aux États-Unis ont donné l’alarme sur l’utilisation de la reconnaissance visuelle. L’Union américaine pour les libertés civiles (ACLU) a mis en garde contre cette technologie qui a « d’énormes implications sur les libertés civiles » et le juriste Woodrow Hartzog l’a décrite comme « le mécanisme de surveillance le plus dangereux jamais inventé ».
Le Comité national palestinien du BDS (BNC) appelle les personnes de conscience à boycotter AnyVision, et à s’en désinvestir, jusqu’à ce qu’elle mette fin à ses violations des droits de l’homme dans le monde. En particulier, nous appelons à faire pression sur Microsoft pour qu’elle abandonne sa relation honteuse avec AnyVision et son investissement dans cette société alors qu’ils violent les propres principes de Microsoft sur la reconnaissance visuelle.
Le mouvement BDS a aussi appelé au boycott des sociétés HP en raison de leur complicité profonde dans les violations des droits de l’homme des Palestiniens. Leur complicité se trouve aujourd’hui extrême étant donné leur collaboration avec AnyVision.
Nous appelons les institutions académiques et les universitaires de conscience à s’abstenir de collaborer avec AnyVision afin de ne pas conférer une légitimité scientifique à de graves violations du droit international.
Comité national palestinien du BDS