Dimanche 13 juillet 2014
Ce qui se passe actuellement à Gaza nous incite à réagir, collectivement et individuellement. Pour sa part, la 4ACG, sous la plume de son Président et en accord avec le conseil d’administration, a décidé d’alerter les responsables politiques et d’adresser aux medias le communiqué suivant :
Les terres conquises en 1967 par l’Etat d’Israël sont aujourd’hui encore des territoires occupés par ce même Etat. Depuis plus d’un demi-siècle, les Palestiniens subissent toutes les formes d’humiliation et de ségrégation par l’état d’Israël : villages, maisons et mosquées rasés, destruction des cultures et patrimoines agricoles, contrôles permanents et humiliants des populations…
Afin de détruire toute vie sociale, économique et culturelle, un mitage ségrégationniste des territoires est mis en place : c’est le mur de la honte, qui sépare les populations juive et palestinienne, et encourage politiquement la colonisation (plus de 350 000 colons se sont installés depuis 1993 en Cisjordanie et à Jérusalem-Est), et qui a pour résultat d’enfermer la population de Gaza dans son territoire.
Toutes les négociations de paix ont échoué, malgré les importantes concessions de l’autorité palestinienne. Des divergences internes entre le Fatah et le Hamas, c’est la radicalité guerrière de ce dernier, qui ne fait pas l’unanimité du peuple palestinien, qui a pris le dessus.
Une fois de plus, presque dans l’indifférence internationale, la barbarie est là. Trois jeunes Israéliens sont assassinés, un jeune Palestinien brûlé vif, par des extrémistes : nous nous taisons. En représailles de tirs de roquettes, la logistique aérienne et terrestre israélienne bombarde le territoire gazaoui, tuant la population civile. Les Etats Unis, l’Europe et trop souvent la France, ont toujours soutenu et épousé les vues israéliennes et non le peuple palestinien à disposer d’un état libre et indépendant.
Il y a 60 années nous avons, en tant qu’appelés français, fait subir de mêmes horreurs. Ce n’était pas des Israéliens, ni des Palestiniens, mais c’est le peuple Algérien que nous avons mutilé.
Aujourd’hui, nous voulons témoigner de la guerre que l’on nous a fait faire contre des hommes qui voulaient retrouver leur dignité, préserver leur culture et obtenir leur indépendance.
La 4acg (Anciens Appelés en Algérie et leurs Amis Contre la Guerre), refuse la violence et la guerre comme moyens de résolution des conflits, car ils génèrent toujours une spirale qui conduit finalement à la barbarie.
Nous appelons nos adhérents à organiser des manifestations publiques, avec d’autres forces des droits de l’homme et de paix.
L’embrasement guerrier du Proche-Orient et toutes les formes d’atteintes aux droits des peuples à vivre dans la paix, ne peuvent nous laisser dans la passivité et la neutralité. Nous serions complices des dictatures économiques et militaires, tout comme de la ségrégation et de la colonisation intolérables.
Pour la 4acg, son Conseil d’Administration,
Alain Desjardin
Président de la 4acg