« BDS, Merah, Utopia, même combat »

Devant un tel mot d’ordre, on est toujours partagé : imbéciles aveuglés ou manipulateurs délibérés ?

A Toulouse, un cinéma art et essai qui est incontestablement celui qui fait le plus d’efforts pour porter à la connaissance du public le plus de documents et de fictions sur Israël et la Palestine fait l’objet d’une attaque de voyous provoquant 4000 euros de dégâts et décorant les vitres de slogans calomnieux.

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Or il se trouve deux organisations, le Conseil soi-disant représentatif des Institutions juives de France (délégation de Toulouse) et la LICRA (Toulouse) pour s’insurger… contre le cinéma, sans avoir le début du début d’une réserve sur les dégradations opérées, au point que l’on peut parler, sinon de complicité, tout au moins de solidarité morale avec cet acte de violence commise contre un lieu de culture.

En revanche, Utopia est directement accusé de complicité avec le terrorisme pour avoir accueilli une soirée-débat pour la libération de Georges I. Abdallah, qui effectue dans la région, à Lannemezan, sa 32è année de prison, pour complicité (ni prouvée ni revendiquée) du meurtre de deux diplomates agents du Mossad et de la CIA – actions discutables mais non qualifiables de « terroristes » -, peine de sureté effectuée, libération décidée par la justice mais entravée par le gouvernement.

La Dépêche du midi, sous le titre anecdotique « l’histoire du jour », parle d’une action menée par un « mystérieux commando » mais l’attribue à des « activistes pro-israéliens ».

Ainsi, à Toulouse, être activiste pro-israélien, c’est se comporter comme le gouvernement israélien, son armée et ses colons, ignorer tout respect du débat, tout respect de l’œuvre cinématographique, tout respect de l’outil de travail d’une coopérative culturelle.

Rappelons à cette occasion que la Ligue de Défense Juive, organisation fasciste juive dont les violences lui ont valu interdiction en Israël et aux États-Unis, n’est toujours pas interdite en France, le gouvernement s’y refusant.

Ainsi, lutter contre l’antisémitisme à Toulouse pour le CRIF et la LICRA, c’est soutenir, de fait, ceux qui confondent délibérément la démarche citoyenne de la campagne BDS (Boycott Désinvestissement Sanctions tant qu’Israël ne se conforme pas au droit international) avec l’assassinat d’enfants devant leur école.

L’Union Juive Française pour la Paix est totalement solidaire de l’équipe d’Utopia comme de la campagne pour la libération de Georges I. Abdallah et remercie Utopia de poursuivre inlassablement son travail d’éducation culturelle et citoyenne.

Communiqué de l’UJFP, le 2 février 2016

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