Vidéo du grand meeting « Après le 7 juillet 2024, que faire ? »

Après les élections, que faire ? Face à la fascisation du pays, les organisations du mouvement social et de la gauche de rupture ont discuté des perspectives stratégiques et politiques. Voici la restitution vidéo de ce grand meeting politique du 10/07/2024, au Relais Pantin

Texte lu à la fin du meeting par Simon Assoun, au nom de tous les organisateurs de ce meeting

Nous sommes à la croisée des chemins. La mobilisation populaire électorale de dimanche dernier nous a accordé un sursis, rien de plus. L’extrême-droite continue de se construire puissamment. Les forces qui alimentent le tournant autoritaire et raciste tout en bénéficiant régulièrement de la discipline du peuple de gauche lors des fronts républicains des dimanches électoraux restent aux abois. Elles tentent même de nier leur cuisante défaite et de continuer à gouverner.

La victoire toute relative du Nouveau Front populaire offre la mince possibilité d’une brèche dans la trajectoire fascisante. Cette victoire tient en large partie à l’émergence, après les trahisons du quinquennat Hollande, d’un pôle de rupture à gauche, qui a su reprendre et traduire les mots d’ordres des luttes populaires dans le champ institutionnel. Sur le racisme sous toutes ses formes, sur l’immigration, sur la nécessité d’une rupture avec le néolibéralisme, sur l’opposition à l’impérialisme, et sur tant d’autres choses, ce pôle tient. Il est même parvenu à en intégrer une bonne partie dans un programme signé par l’ensemble de la gauche. Reste que son poids s’étiole avec ces élections, qui ne lui donnent pas un véritable pouvoir de gouverner. Une lutte politique terrible s’engage, dans laquelle notre camp doit jouer sa part, celle de mobilisation multiforme par en bas. Une mobilisation qui n’est pas une incantation mais un espace d’élaboration stratégique, conscient de la nécessité d’une articulation politique. Une mobilisation qui passe par la rue, bien sûr, mais aussi par la construction d’espaces, de réseaux, de formes de coordination, d’un maillage qu’il s’agit de (re)constituer et, pour une grande part, de créer.

Dans les lieux de travail et les champs, dans les petites communes comme les grandes artères du métropole, l’heure est à la pression populaire. Gardiens des promesses du pôle de rupture, nous devons être capables de le soutenir par gros temps tout autant que le déborder pour exiger et obtenir davantage. Seule une rupture sur la gauche constitue une alternative durable à la possibilité du fascisme. Seul un pôle extra-parlementaire puissant, coordonné avec le pôle de rupture institutionnel, et irrémédiablement autonome, peut assurer le succès de cette rupture. Retrouvons-nous dès la rentrée pour donner forme à ce bloc populaire en mouvement !

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