Par Laylac et le CICP.
Le centre Laylac pour la jeunesse et le développement local est basé dans le camp de réfugiés de Dehisheh, à Bethléem en Palestine. Ce centre autogéré s’inscrit dans la tradition historique du camp de Dehisheh (FPLP) qui a toujours été un des camps les plus politiquement actifs et donc aussi un des camps les plus ciblés par la répression de l’État colonial israélien.
Ce lieu joue un rôle très important en rassemblant des jeunes qui y mènent des actions culturelles, sportives et se trouvent par là en lien avec la solidarité internationale : une ambiance et un style de travail qui leur donnent la force de résister moralement à l’occupation.
La colonisation et l’occupation israéliennes affectent directement la vie et les projets du centre. En effet, de nombreux jeunes du camp fréquentent le centre et y agissent comme volontaires. Or, ils sont particulièrement visés par l’armée israélienne lors de ses incursions. Dernièrement Laylac a perdu deux de ses volontaires les plus actifs, tous deux âgés de 21 ans. L’un d’eux a été arrêté par les forces d’occupation et il est détenu pour une durée indéterminée, l’autre a été froidement abattu alors qu’il tentait d’échapper à son arrestation par les mêmes forces d’occupation. Ce nouveau martyr est le troisième jeune volontaire de Laylac tué par l’armée d’occupation. Suite à la mort de ce jeune, le projet de bibliothèque mobile qu’il menait a été gelé.
Un mois après ce meurtre, un autre volontaire a été arrêté à la frontière jordanienne, toujours par l’armée d’occupation au motif qu’il venait de réaliser une performance théâtrale en Italie sur la violence de l’occupation en Palestine. Au bout d’une semaine de détention injustifiée, des heures d’interrogatoire sur Laylac et ses partenaires internationaux, le jeune volontaire a été relâché.
Il y a quelques semaines, Laylac a encore été frappé lors d’une incursion de l’armée israélienne, cette fois c’est le matériel de l’association qui était visé. Toutes les caméras ont été confisquées et le responsable de la section vidéo de Laylac a, lui aussi, subi un interrogatoire.
En plus de subir les attaques hebdomadaires de l’armée israélienne, l’association connaît actuellement des difficultés financières qui menacent son activité.
Malgré ces conditions, et parce que Laylac représente une force de résistance, l’association continue à mener ses projets.
En cohérence avec ses principes politiques, Laylac a pu réaliser deux projets en totale indépendance grâce à des financements alternatifs. Il s’agit de la récente publication, du livre In Between qui retrace la genèse du projet de peinture du même nom (dont le CICP est partenaire) et du projet d’aménagement du toit en espace de discussion politique.
Laylac nous adresse cet appel à dons destiné à financer les dépenses urgentes et à garantir la survie du lieu pour les prochains mois (loyers et projets en cours)
Cet appel à dons est porté par le CICP (partenaire historique de Laylac) et réalisé sur la plateforme Hello Asso où vous trouverez toutes les informations sur le centre et son projet politique.
L’appel est ouvert jusqu’à mi décembre. N’hésitez pas à faire tourner largement dans vos réseaux ainsi qu’à vos militants et à contacter Laylac ou le CICP si vous avez des questions.
Pour Laylac et le CICP, Reïhanna, volontaire d’Échanges et Partenariats