Appel à financement pour un projet de film sur Gilberte et William Sportisse : un couple, des combats

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Film documentaire de Jean Asselmeyer et Sandrine-Malika Charlemagne.

À propos du projet

70 ANNÉES D’HISTOIRE DE L’ALGÉRIE.

En 1994, à plus de soixante-dix ans, William et Gilberte Sportisse, menacés par le FIS, arrivent d’Algérie à Villejuif. Aujourd’hui, leur jeunesse de caractère et leur enthousiasme étonnent encore.

Nés en Algérie, de confession juive, lui de langue maternelle arabe, ils forment un couple de combat, commencé pour l’indépendance de l’Algérie, toujours d’une foi inébranlable en l’humain. Un parcours de plus de soixante-dix années dans l’histoire de l’Algérie.

Pour contribuer au financement

Des témoignages inédits sur la participation des Juifs algériens à la lutte pour l’indépendance de l’Algérie.

Des informations et archives inédites sur la lutte du Parti Communiste Algérien avant et après l’indépendance, ses luttes publiques et clandestines.

Un apport à la compréhension entre des personnes d’origines ou de cultures différentes illustré par la vie de ces deux personnes.

Pour voir un extrait du film, cliquez ci-dessous.

Le FILM :

William et Gilberte Sportisse vivent à Villejuif depuis 1994. Arrivés en France après le déclenchement de la guerre civile en Algérie, suite à la montée du Front Islamique, ils ont été menacés, ils avaient plus de soixante-dix ans. Aujourd’hui, vingt ans après, ils en étonnent plus d’un, par leur jeunesse de caractère et leur enthousiasme. De confession juive, pour Gilberte de par son père et pour William des deux parents, ils sont nés en Algérie, de culture arabe. Gilberte est née à Alger en 1917 et William à Constantine en 1923.

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En 1938, Gilberte s’engage dans la lutte pour l’indépendance en rejoignant à vingt ans le Parti Communiste Algérien (PCA), parce qu’elle pense que cette organisation est la seule qui lutte pour l’indépendance. Elle sera arrêtée et condamnée en 1940 à deux ans de prison par l’armée française. Quant à William, après avoir été expulsé du lycée en tant que Juif, il rejoint le PCA à dix-sept ans, peu après l’assassinat de son frère Lucien par les nazis en 1944 à Lyon, où il avait rejoint la Résistance Très vite, il entre dans la clandestinité. Et commence alors un engagement qui n’a jamais cessé, malgré des échecs et des années d’emprisonnement de 1965 à 1968, après l’indépendance. Il ne renoncera pas pour autant à se définir comme algérien.

En 1943, à dix-neuf ans, il est appelé sous les drapeaux. Il rejoint une unité, non armée, réservée aux juifs, où il construit des routes. Quelques mois plus tard, il est incorporé à un régiment de zouaves où il sera victime de traitements antisémites.

De 1954 à 1962, il participe activement à la lutte de libération du peuple algérien. De mai 1954 à août 1955, il anime La Voix de l’indépendance et de la paix, une émission de radio diffusée depuis Budapest. Ensuite, et jusqu’à l’indépendance, il est, dans la clandestinité, dirigeant du PCA de Constantine. Il supervise, avec d’autres militants, les actions armées du parti, en liaison avec l’ALN. Après l’indépendance de l’Algérie, il est engagé au quotidien Alger Républicain, dont le rédacteur en chef est Henri Alleg. Ils continuent leur lutte au sein du PCA et connaîtront à nouveau la prison et l’assignation à résidence.

Le film sera illustré par de nombreuses archives inédites. Nous y verrons des historiens tels Ouarda Tengour et Benjamin Stora, le sociologue Abdelmadjid Merdaci, et des témoins de l’histoire du PCA comme Yvette Maillot, Sadek Hadjerès et Abdelkader Gueroudj.

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En 1963, Gilberte est devenue la compagne de William. Ils s’installeront après les années de prison à Alger, où William occupera un poste de direction dans une société nationale, la Sonatram, Société Nationale des Travaux Maritimes. Gilberte et William forment un « couple de combat », d’un extraordinaire rayonnement, d’une foi inébranlable en la vie. Ensemble, ils ont traversé la seconde moitié du vingtième siècle, en acteurs d’une histoire, sur laquelle leur récit ouvre de nouvelles perspectives.

Par leur générosité, ce sont d’incomparables porteurs d’espoir.

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A quoi va servir le financement ?

Nous avons besoin d’une aide financière de 5000€ pour terminer ce film.Le film est soutenu par un producteur français et un coproducteur algérien.

Nous avons déjà tourné les premières parties. Essentiellement des entretiens avec Gilberte et William. Il nous reste à retourner faire des images en Algérie, à Alger et à Constantine et à assurer la postproduction pour terminer le film.

Nous estimons les frais pour le reste du montage et postproduction à 3000 Euros

et les frais de tournages en Algérie à environ 2000 Euros.

 

Pour contribuer au financement

 

Pour voir un extrait du film, cliquez sur la photo tout en haut.


À propos du porteur de projet

Jean ASSELMEYER : De 1970 à 1973 Après une formation pratique de deux ans à la télévision de la Bayerische Rundfunk à Munich, où il collabore à de nombreux téléfilms et sujets d’informations, il se lie avec le jeune cinéma allemand en particulier Fassbinder, Alexander Kluge, et Volker Schlöndorff.

  • 1975 Réalise avec Pierre-André Boutang son premier film diffusé en France sur TF1 dans le cadre de l’émission « Satellite » : « De qui dépend que l’oppression demeure » consacré à la « Fraction Armée Rouge ».
  • 1998 « La bataille de la production » documentaire de 52 minutes, Coproduction Université Paris VII et Lapilli Films Toulouse.
  • 2000 « Les trésors de la collection Rau » pour le Sénat et le Musée du Luxembourg, réalisation d’un DVD en trois langues, sur l’exposition.
  • 2003 « Alger, Regards d’en face » documentaire de 52 minutes, production, « On Lines productions, Paris, ENTV, Alger, diffusion, ARTE, TV5 Monde, Canal Algérie.
  • 2004 « Modigliani l’ange au visage triste » Réalisation pour le Sénat, et le Musée du Luxembourg d’un DVD, en trois langues, sur cette exposition.
  • 2007 « Ils ont choisi l’Algérie » documentaire 52 minutes « les Films d’Ici » « BL Prod Alger », « Beur TV », « Canal Algérie »
  • 2008-2009 « le MAMA », Musée d’art moderne et contemporain d’Alger, BL films, Alger, AARC, Agence Algérienne pour le rayonnement de la culture, Ministère de la culture Alger.
  • 2012 « Ils ont rejoint le front pour libérer l’Algérie » 62 minutes, Djinn productions Alger, Canal Algérie, L’AARC, (« Agence Algérienne pour le rayonnement de la culture »)
  • En fin de postproduction : « André Ravéreau, architecte de la Méditerranée », documentaire 90 minutes, HKE productions et CADC (Centre Algérien de Développement du Cinéma)
  • En préparation : « La face cachée du Festival» ou « l’Histoire populaire du Festival de Cannes. »
  • Sujets pour la Télévision : Pour ARTE, sur « Metropolis », le Magazine culturel de la chaîne :
  • René Vautier 1998, Rachid Koraïchi 1999, Amine Kouider et l’Opéra d’Alger, juillet 2004
  • L’orgue à Feu à la Réunion : de la musique avec du feu Michel Moglia juillet 2000
  • Africaine : les Africains à la Biennale de Venise juin 2001
  • « Nous aussi nous aimons la vie » avec Mahmoud Darwich poète, palestinien mars 2002
  • Harold Pinter diffusion 10 et 11 février 2001 et « Artistes pour la liberté » septembre 2002
  • Pierre Bourdieu photographe, avec Mohamed Harbi, historien algérien, mars 2003
  • Jean Jacques Deluz, Alger leçon d’architecture Arte 1 er janvier 2005 Djamel Allam, juillet 2006, ARTE
  • pour « ARTE INFOS » 2003 L’entrée au répertoire de la Comédie française de l’œuvre de Kateb Yacine
  • 2006 La chanteuse Sapho en concert avec l’orchestre de Nazareth.
  • Expérience de Télévision associative : 1998 Cofondateur de la première télévision associative autorisée à émettre en France « Ondes sans Frontières » (OSF).
  • Edition : 1969-1974 « Cofondateur à Munich des Editions Trikont-Verlag ».
  • Publications : 1975-1984 : « Les Temps Modernes »« Le Nouvel Observateur » « Le Monde Diplomatique ».
  • 1975 « À propos du procès Baader-Meinhof, Fraction Armée Rouge », Editions Christian Bourgois. Préface et coordination.
  • depuis 2013: Directeur du « Panorama du Cinéma Algérien » de Nîmes et autres villes du Gard, organisé par l’association « France El Djazaïr ».

Sandrine-Malika Charlemagne

Formée à la pratique du documentaire aux Ateliers Varan, réalise En attendant Hugo autour de la Chapelle des Grecs à Ajaccio, elle fut le sanctuaire d’un ermite et est aujourd’hui gardée par la famille Nassibian.

Elle coréalise, avec Pantxo Arretz, Si Balzac m’était conté – Rencontre avec une vingtaine de jeunes habitants, filmés au sein de leur quartier à Vitry-sur-Seine.

Elle est aussi auteure de Mon pays étranger publié aux Editions La Différence, Anastasia, mise en ondes sur France-Culture, Sauvez la beauté (poésie) aux Editions Transit.

Elle anime des ateliers d’écriture à la cité Balzac de Vitry-sur-Seine, à la bibliothèque Marguerite Yourcenar de Sevran, au Lycée Galilée de Cergy, à la Maison de Quartier de Saint-Denis, au Lycée Français Bonaparte de Doha (Qatar), et au Lycée Alphonse de Lamartine à Tripoli (Liban).

Elle a collaboré à l’écriture scénaristique du film Le chant des cigales d’Ali Berkenou, réalisé et produit en Algérie.

Par ailleurs, initiatrice et organisatrice du projet « Arts vivants en Algérie » en partenariat avec le centre dramatique national de Montpellier, dans le cadre du festival Oktobre bis.

Coordination pour l’Année de l’Algérie en France en 2003 au Forum Culturel du Blanc-Mesnil.

Comédienne au théâtre sous la direction de Jean-Claude Fall, Yaël Bacry, Armel Veilhan, Armand Gatti…

Au cinéma, elle a notamment tourné avec Ali Berkenou et Mahmoud Zemmouri.
Chargée de communication à l’ATMF, Association des travailleurs maghrébins.

Elle est lauréate en 2018 du Centre National du Livre (CNL) dans la catégorie « roman ».

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