Ameer Makhoul vient d’être condamné à 9 ans de prison!

Sentence inique parce que fondée sur le « plea bargain » israélien négocié après qu’Ameer a subi des traitements inhumains : on plaide coupable, mais sans accès aux preuves que le Procureur prétend avoir, comme pour l’étudiant franco palestinien Salah Hamouri.

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Que signifie cette condamnation à 9 ans? Un signe adressé aux activistes Palestiniens vivant en Israël: aucune critique de la politique d’apartheid ne sera plus tolérée. Les libertés publiques et privées seront réduites pour toute personne critiquant l’Etat d’Israël. La liberté de circulation sera supprimée à tout citoyen d’Israël qui ne prouvera pas, par ses dires, son allégeance à un Etat qui discrimine, nie, bafoue, rejette, vole, dépossède les citoyens Palestiniens – qu’ils soient des territoires occupés ou qu’ils vivent en Israël- mais aussi qui nie tout droit aux nombreux migrants qui viennent chercher du travail en Israël.

Il est demandé aussi bien aux Palestiniens des territoires illégalement occupés qu’aux Palestiniens d’Israël de renoncer à leurs droits fondamentaux, de renoncer à leur droit inaliénable à l’autodétermination, et cela avec le silence complice de la communauté internationale. L’impunité de l’Etat d’Israël -qui ne cesse de commettre des crimes de guerre- est devenue la nouvelle règle édictée par cette même communauté. Ameer Makhoul, les quelque 7 000 prisonniers politiques palestiniens sont les victimes de cette politique délétère qui met l’ensemble du monde en péril.

L’UJFP dénonce ce verdict et cette idéologie mortifère qui permet de telles violations et assure Ameer Makhoul de sa solidarité et de son soutien; il ne saurait y avoir de paix juste et durable sans un règlement de la question de l’ensemble des prisonniers politiques palestiniens.

L’UJFP engage toutes les personnes oeuvrant pour le respect des droits humains à tout faire pour que cet Etat soit sanctionné pour les crimes qu’il commet et que la responsabilité des Etats qui sont complices soit intérrogée.

Pour la libération, sans condition, de l’ensemble des prisonniers politiques palestiniens, pour la libération d’Ameer Makhoul.

Le BN de l’UJFP, le 31 janvier 2011

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