Depuis la publication de notre communiqué « Immigration jetable : que font le Consistoire et le CRIF ? » début mai, l’UJFP reste mobilisée pour défendre les enfants sans papiers et leurs familles en cette période de fin de l’année scolaire, où les expulsions peuvent reprendre. Le texte présenté par Nicolas Sarkozy, la loi CESEDA (Code de l’Entrée et du Séjour des Étrangers et du Droit d’Asile) est désormais adoptée et rafles et reconduites à la frontière se multiplient.
L’UJFP a rappelé dans un communiqué publié à Marseille : « Comme le nom de notre association l’indique, elle se réclame d’un héritage juif généreux et altruiste, celui des combattants des Brigades internationales, des membres résistants de la MOI et des combattants anticolonialistes comme Henri Curiel. Beaucoup d’entre nous, de par leur histoire familiale, savent ce qu’est la clandestinité, l’absence de lendemain, la menace permanente. Le spectacle des expulsions récentes nous renvoie à d’autres images tragiques, que l’on croyait enfermées dans les vieux films. Quand un État commence à s’interroger sur qui a le droit d’être là, qui a le droit de vivre, nous savons que la situation est grave. Nous savons que la seule riposte est la solidarité sans conditions. » Depuis, la section marseillaise de l’UJFP a adopté une écolière et sa maman dans un parrainage républicain afin de les protéger de la répression qui les menace. Avec des parents d’élèves et des associations de quartier, nous continuons à apporter notre solidarité aux familles de toutes origines qui, aujourd’hui, vivent dans la peur des rafles d’un genre nouveau qui déshonorent la France.