Alain Soral condamné par la justice

Alain Soral est pour la première fois condamné à de la prison ferme. Trois mois. Le motif de la condamnation ? Un dessin négationniste intitulé « Shoah où t’es ? » abrité sur son site internet « Égalité et Réconciliation » en 2016.

L’UJFP ne peut que se réjouir de cette condamnation : ce type tente de squatter la lutte antisioniste en y faisant son beurre depuis trop longtemps, et d’y semer la gangrène avec son antisémitisme. Une marionnette effrayante parfaite, un idiot utile idéal pour ceux qui s’applique à assimiler à de l’antisémitisme la moindre critique des politiques israéliennes – bref, pour ceux dont il prétend justement dénoncer l’influence supposée.

Si nous nous réjouissons ce n’est cependant pas en rejoignant le chœur de la LICRA et l’UEJF. Nous refusons en effet autant l’antiracisme mou à géométrie variable des susmentionnés que l’antisémitisme authentique de Soral qui, pour rappel, considère « le projet immigrationiste » (sic !) comme partie intégrante du « projet sioniste » visant à diluer l’identité de la France et ses racines « helléno-chrétiennes » (sic sic sic !).

Mais surtout, nous déplorons que ses propos racistes et sexistes (on n’oublie pas l’affaire Bintou, l’afrodescendante qui a vu s’abattre sur elle les foudres du « goy, et fier de l’être » pour avoir repoussé ses avances), mais aussi misogynes et homophobes (les « lobbies » LGBT et féministes étant les alliés objectifs du sionisme dans la dissolution de l’identité nationale française…), eux, n’aient pas été assez fortement dénoncés. Et surtout qu’il n’ait jamais été inquiété pour tout cela.

Nous condamnons évidemment l’antisémitisme de Soral, mais nous, nous sommes conscients des liens que cet antisémitisme entretient avec le reste de sa vision politique réactionnaire. C’est pourquoi nous refusons de fermer les yeux sur son racisme à l’égard d’autres groupes, son sexisme, son homophobie, son apologie de l’ordre et de ses représentants. Notre antiracisme est politique, et surtout, il ne hiérarchise pas et il n’oublie personne.

Le Bureau national de l’UJFP, le 17 mars 2017