20 juin 2009
L’Europe se transforme en forteresse, des murs se construisent à Ceuta et Melilla. Des centres de rétention ou des camps comme celui de Lampedusa se multiplient. Par milliers des immigrés se noient en tentant d’échapper à la misère et aux conséquences de la mondialisation libérale. Une même politique vise à faire sortir les étrangers de l’état de droit.
De Hortefeux à Besson, la politique du gouvernement Sarkozy tend à faire du chiffre et à caresser dans le sens du poil l’électorat d’extrême-droite. Comme pour la droite des années 30, il s’agit de détourner l’attention des vrais problèmes (chômage, misère, inégalités) et de désigner les étrangers à la vindicte populaire.
A Lyon, symboliquement, la personne chez qui le jeune marocain Alae Eddine avait trouvé refuge, se trouvait être un ancien enfant caché juif pendant la guerre, ce qui a été largement médiatisé. Cela n’a pas empêché son expulsion, comme si le pouvoir, malgré la mobilisation, avait voulu signifier que tout lui est permis. La même machine bureaucratique (de discrimination, arrestation, détention) est aujourd’hui mise en œuvre, comme dans les années 40 même si les conséquences ne sont pas aussi tragiques.
Parce que nous n’avons pas la mémoire courte, et que nous dénonçons les lois discriminatoires et de déshumanisation, l’UJFP soutient tous les sans-papiers.
Elle exige le retour en France d’Alae Eddine.
20 juin 2009