Fernand Tuil était d’abord un communiste, au sens fort et noble de ce terme. Membre de la grande famille de ceux qui se tiennent aux côtés des damnés de la terre et qui s’appellent des camarades. Il était aussi juif et il ne l’oubliait pas, comme il n’oubliait pas le sens de ses devoirs « en tant que juif ». Il soutenait l’action de l’UJFP à laquelle il a longtemps adhéré.
Fernand Tuil était d’abord un communiste, au sens fort et noble de ce terme. Membre de la grande famille de ceux qui se tiennent aux côtés des damnés de la terre et qui s’appellent des camarades. Il était aussi juif et il ne l’oubliait pas, comme il n’oubliait pas le sens de ses devoirs « en tant que juif ». Il soutenait l’action de l’UJFP à laquelle il a longtemps adhéré.
De l’indignation devant le sort des réfugiés palestiniens, après les massacres de Sabra et Chatila en 1982, il passe à l’action et travaille à la fondation de l’association des jumelages de villes françaises (AJPF) avec les camps de réfugiés palestiniens. Dès 1989 c’est sa ville de Montataire dans l’Oise qui inaugure ce travail en se jumelant avec le camp de Deishesh près de Bethléem en Cisjordanie occupée.
Il faut ajouter à cela les innombrables missions réalisées dans tous les camps de réfugiés palestiniens, où Fernand a fait découvrir à des centaines, peut-être des milliers de militants, parlementaires, associations, la terrible réalité quotidienne de ces centaines de milliers d’oubliés – et les centaines de réunions en France où nous nous sommes souvent retrouvés. Pour lui, aucune résolution du conflit possible qui fasse l’impasse sur les réfugiés et leur droit au retour. Quand il entendait des suggestions de révision « à la baisse » de ce droit inaliénable, c’est la colère qui vibrait dans sa voix !
Qui connaissait Fernand Tuil a en mémoire immédiate son large sourire et ses bras grands ouverts, son énergie sans limite dans un combat qui le prenait aux tripes, son amour de ses amis palestiniens, les plus humbles.
L’UJFP présente ses condoléances attristées à sa compagne Isabelle, sa famille, ses frères et soeurs réfugiés palestiniens et tous ceux qui comme nous sont en deuil aujourd’hui.
Sa force et son grand cœur nous manquent déjà.
Bureau national de l’UJFP, 27 décembre 2013.