La tragédie du camp de Yarmouk, dans la banlieue de Damas, est en cours. Les réfugiés y sont véritablement pris dans les feux croisés des belligérants, bombardés par l’armée de Bachar el Assad comme par « l’Etat islamique »…
La tragédie du blocus de Gaza, criminel et condamné par le droit international, se poursuit. On y meurt de froid et de soins insuffisants, on y meurt brulé vif dans des incendies provoqués par les moyens de fortune utilisés pour se chauffer ou s’éclairer.
La tragédie des naufrages des candidats au droit d’asile continue en Méditerranée.
Nous ne mélangeons pas tout. Nous faisons simplement ce terrible constat : la négation des droits du peuple palestinien par Israël avec la complicité active de la « communauté internationale » conduit des milliers de Palestiniens à mourir sans que dans ces cas Israël ait besoin de tirer une seule balle.
Oui, ces Palestiniens qui meurent à Yarmouk avaient le droit de vivre en paix dans la Palestine dont leurs aînés ont été chassés, et l’exigence d’un couloir humanitaire est encore d’actualité même si beaucoup de temps a été perdu et beaucoup de morts auraient dû être évitées.
Oui, les Gazaouis enfermés dans un territoire dévasté sont souvent encore sans abri, l’aide internationale promise n’arrive qu’au compte-gouttes, et le blocus par terre, air, mer toujours en vigueur devrait être levé depuis longtemps.
Oui, phénomène nouveau de ces derniers mois, on trouve, parmi les victimes des trafiquants promettant l’Occident aux habitants d’Afrique et d’Asie, des réfugiés palestiniens qui n’en peuvent plus d’attendre l’application des résolutions de l’ONU sur leur droit au retour.
Non, ces morts ne sont pas dues à une quelconque fatalité. Et nous ne devons pas nous contenter de les pleurer. Pour ce qui concerne la Palestine, la responsabilité des pays occidentaux est totale dans la poursuite en toute impunité de la politique israélienne de spoliation, de colonisation et d’apartheid.
Ces jours-ci, Israël commémore le 67e anniversaire de son « Indépendance », c’est-à-dire la proclamation par le mouvement sioniste de son Etat. Aujourd’hui, nous savons que pour le peuple palestinien la Nakba, la catastrophe, avait commencé dès l’année précédente, avec l’expulsion de centaines de milliers d’entre eux.
La politique sioniste d’Israël a abouti à la situation insupportable que subit le peuple palestinien.
C’est pourquoi nous continuerons sans relâche, malgré le lancement par notre gouvernement de mesures liberticides, malgré l’amalgame entre antisionisme et antisémitisme visant à criminaliser toute critique d’Israël, à répondre à l’appel du peuple palestinien à développer la Campagne BDS de Boycott, Désinvestissement et Sanctions contre cet Etat jusqu’à ce qu’il se conforme au droit international.
Le Bureau national de l’UJFP, le 21 avril 2015