À L’INITIATIVE DE L’UJFP : Rencontre avec Orly Noy, militante politique israélienne, juive orientale cofondatrice de l’Orientale Commune, membre du front national démocratique Tajamo/Balad.
« Dans la villa dans la jungle, nous n’avons même pas une étagère »
Israël, une villa dans la jungle ? La métaphore d’une arrogance toute coloniale est de l’ex-Premier ministre travailliste Ehud Barak, mais l’intégralité de la classe politique sioniste aurait pu la faire sienne. Cependant il y a du rififi dans la villa, au sein même du foyer national des maîtres. Certains n’auraient même pas une étagère… Ce « nous » fait écho aux Mizrahim, ces Israéliens juifs dont les racines se trouvent dans les pays musulmans.
Leur lutte pour la dignité est aussi ancienne que leur présence en Israël. Elle a pris des formes variées : depuis les Panthères Noires – dont le projet radical s’attaquait aussi bien à la racine raciste du projet sioniste qu’aux inégalités sociales, tout en cherchant à établir des ponts avec les Palestiniens –, à Ars Poetica : ces poètes juifs orientaux marginalisés par l’establishment culturel ashkénaze prennent désormais la place qu’ils méritent sans plus attendre qu’on la leur attribue – et à l’Orientale Commune – qui propose une alliance politique des Juifs orientaux et des Palestiniens d’Israël autour d’un programme d’égalité des droits et de justice sociale.
Orly Noy, militante politique israélienne d’origine iranienne, journaliste, traductrice du persan en hébreu, membre du parti Tajamo/Balad (Front national démocratique) reviendra sur les luttes pour la dignité et l’égalité portées par les Mizrahim, dont elle est elle-même l’une des principales actrices, et nous dira en quoi l’Orientale Commune constitue une alternative pour la région au projet sioniste et à la structuration raciste de la société israélienne qui en découle.
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