Un film de Naceur Ktari (en présence de son fils).
Ni l’humour, ni l’indifférence ne protègent du racisme ; seule une action collective avec les travailleurs de toutes les nationalités pourrait arrêter le bras des racistes dont le film établit, avec fiel, la galerie de portraits minables, tous en retard d’une guerre d’Algérie (Ignacio Ramonet).
Les Ambassadeurs (السفراء) est un film tunisien réalisé en 1975 par Naceur Ktari. Il obtient le Tanit d’or du meilleur film aux Journées cinématographiques de Carthage (JCC) en 1976 et le Prix spécial du jury du Festival international du film de Locarno la même année. Il est sélectionné au Festival de Cannes en 1978 dans la catégorie « Un certain Regard ».
Dans le quartier de la Goutte d’Or de Paris, les émigrés nord-africains vivent en groupe parce qu’on n’en veut pas ailleurs. Les deux communautés arabe et française, forcées de cohabiter, ne se comprennent pas et s’affrontent. Salah venu du sud du Maghreb, découvre la vie d’un émigré à Paris et assiste en témoin ou en acteur aux incidents quotidiens qui tissent la vie de ses compatriotes. Celle-ci, sauf si l’on suppose des moyens peu honnêtes, est pénible et douloureuse. Les Français racistes du quartier prennent l’initiative d’agressions qui vont jusqu’à un double assassinat. Salah, aidé de camarades décidés prend conscience qu’il faut agir et collabore à l’organisation d’une manifestation de masse. Tous se retrouvent au palais de justice unis et décidés.