À Paris, le 10 mars 2017, appel à soutien à Nico, militant actif du quartier Stalingrad La Chapelle et de la lutte pour les droits des réfugiés

par le BAAM, l’ATMF, la Cuisine des Migrants, la CIP-Idf, le collectif Délinquants Solidaires.

Le procès de Nico, militant actif du quartier Stalingrad La Chapelle et de la lutte pour les droits des réfugiés, aura lieu vendredi 10 mars. Que lui reproche-t-on ? Son engagement quotidien, constant et généreux en faveur de la cause des exilés. Nico est une nouvelle victime d’une longue liste de militants qu’on tente de faire taire par l’intimidation et la violence.

L’été dans le quartier Jaurès Stalingrad La Chapelle a été particulièrement dur pour les migrants des campements parisiens : des rafles quotidiennes et des violences régulières ont marqué la vie du quartier. Les migrants et réfugiés ont tenu la rue pendant des mois pour se rendre visible et lutter pour leurs droits fondamentaux. De nombreuses personnes solidaires venaient en soutien pour aider les migrants à s’organiser et à résister face à l’État qui cherche à les « invisibiliser » et à les disperser.

La Cuisine des Migrants, collectif de migrants et de soutiens dont Nico est un membre actif, a été présente sur le terrain durant tout ce temps pour apporter des repas quotidiennement sur les campements.

Vendredi 12 août 2016, pendant une manifestation de migrants qui protestaient contre les rafles et la chasse dont ils sont l’objet quotidiennement, Nico a été sauvagement tabassé par les CRS alors qu’il filmait. Les CRS et la police avaient une fois de plus nassé les migrants et les militants présents à leur côté. Nico s’est avancé vers le groupe pour filmer. Un CRS s’est rué sur lui pour lui arracher son appareil photo, rejoint par plusieurs collègues, ils lui ont donné des coups de matraques. Nico s’est affalé. Ils l’ont ensuite menotté au sol, puis relevé et embarqué avec son manteau sur la tête jusqu’au fourgon de l’autre côté de la rue.

Le sort qui lui a été réservé relève de la logique mise en place pour saper toute tentative de résistance face à l’état policier. Non contents d’organiser la chasse aux migrants, les pouvoirs publics ont aussi lancé une répression contre les militants engagés à leur côté.

Contre les violences policières et la répression dont font l’objet les migrants et les personnes solidaires, pour soutenir les luttes des migrants et des sans-papiers.

Liberté de circulation et d’installation !

Le BAAM, l’ATMF, la Cuisine des Migrants, la CIP-Idf, le collectif Délinquants Solidaires

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