À Marseille, rencontre avec Salah Hamouri

Salah Hamouri, un des prisonniers politiques palestiniens

Depuis 1967, près de 750 000 Palestinien-ne-s ont connu la prison

Actuellement 27 députés dont le président du Parlement et plusieurs maires de grandes villes sont détenus. Parmi les 4 700 prisonniers actuels, se trouvent des femmes et des enfants.

Régulièrement, les manifestant(e)s pacifiques contre le mur de l’Apartheid, les démolitions de maisons ou les arrachages d’oliviers sont arrêté-e-s. Les Palestiniens d’Israël subissent aussi la répression.

Des violations flagrantes du droit .

La cour suprême israélienne a justifié l’utilisation contre les prisonniers de formes de torture « raisonnables ». Elle a également justifié les exécutions extrajudiciaires, véritable peine de mort sans
jugement dont sont victimes des personnes qualifiées sans
preuve de « terroristes » mais aussi leurs proches dont la mort
est considérée comme un dommage collatéral. L’armée
d’occupation pratique aussi la «détention administrative ». Par
ce système hérité du mandat britannique, elle peut arrêter qui
bon lui semble sans accusation, sans jugement pendant 6 mois
et reconduire l’emprisonnement sans limitation. Plusieurs ont
mené, et mènent encore de dures grèves de la faim, parmi eux
Hana Al-Shalabi !

Après avoir passé deux ans en détention administrative, Hana a été libérée dans le cadre de l’échange de prisonnier en novembre 2011. A nouveau arrêtée le 16 février, battue, déshabillée et fouillée, et placée à nouveau en détention administrative, Hana a mené une grève de la faim de près de 40 jours avant d’être libérée et expulsée vers Gaza alors qu’elle est originaire de Cisjordanie

Salah et la France.

Salah a été accusé d’avoir eu l’intention d’assassiner un rabbin, dirigeant d’un parti politique intégriste. Civil, il a été jugé par un tribunal militaire illégal qui ne pouvant apporter la moindre preuve, ni le moindre témoignage contre lui malgré la quinzaine de renvois de son procès, a imposé un odieux chantage : accepter de plaider coupable et avoir une peine de 7 ans ou être condamné à 14 ans de détention.

Salah n’a jamais reconnu les accusations portées contre lui, son
avocate a accepté le marché pour lui épargner une peine très
lourde, il a en permanence refusé d’être expulsé de sa ville,
Jérusalem.

Les autorités françaises ont eu envers lui une attitude indigne, osant qualifier « d’équitable » le jugement d’un de ses citoyens civil par un tribunal militaire. Jamais la famille Hamouri n’a été reçue à l’Elysée. Alors que Nicolas Sarkozy s’était engagé à faire libérer tou-te-s les Français-e-s détenu-e-s à l’étranger, il a soutenu sans relâche Gilad Shalit, soldat d’une armée étrangère d’occupation, et n’est jamais intervenu pour demander la libération anticipée du civil Salah Hamouri.

Au lendemain du 17 avril, journée internationale de solidarité avec les prisonniers politiques palestiniens, nous sommes fiers et heureux d’accueillir Salah dans notre ville

Salah Hamouri, bienvenue à Marseille

Avec toi, nous exigeons la libération de tous les prisonniers palestiniens !

Rencontre le 18 Avril à partir de 17 H 30 à l’AGORA, Centre Social BUSSERINE, 34 rue de la Busserine 13014 Marseille

Gare SNCF Busserine, Bus 33 ou 38 ou 27 ou 53

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