Contre toute expulsion sans solutions, appel des « 256 » laissés-pour-compte, expulsés du bidonville Truillot en 2015.
M. le Préfet répondez, le mépris ça suffit !
M. le préfet, M. le Préfet de Région représentant l’État nous a informés par courrier daté du 3 janvier 2018 de son intention de créer avec vous un comité de pilotage afin de trouver des réponses à la situation des familles roumaines expulsées sans solution. Depuis rien ! Mépris.
Mépris depuis des mois vous ne répondez à aucune des lettres demandant le res- pect des droits pour les 256 personnes roumaines expulsées du terrain Truillot en 2015. Notre lutte commune a imposé des solutions de vie pour 32 familles à l’ex-gendarmerie ou au terrain Einstein, c’est pour tous que nous voulons la justice.
Mépris pour ces personnes qui survivent à la rue, dans des squats ou des hôtels pourris.
Mépris pour la lettre des 25 organisations locales qui soutiennent cette lutte.
Mépris pour la lettre que vous ont adressée les élus nationaux, du département et de la ville qui sont à nos côtés.
En effet, comment ne pas faire de lien entre les récentes agressions anti-Roms et la politique menée depuis des années par l’État, consistant à laisser vivre dans des conditions inhumaines des familles qui, d’expulsion en expulsion, sont reléguées dans des espaces urbains à l’abandon, aux marges de la société ?
Comment ne pas considérer que cette politique discriminatoire participe de leur déshumanisation et contribue à banaliser dans l’opinion publique l’idée que ces populations ne sont pas comme les autres ?
M. le Préfet, la volonté de résoudre cette question humaine relève, de moyens que vous devez mobiliser concrètement, terrains, locaux vides appartenant à l’État, moyens financiers pour le suivi social, ainsi que de votre capacité à faire partager la solution entre les différentes communes du département quelle que soit leur appartenance.
C’est pourquoi, pour nous faire entendre, nous organisons devant la préfecture avec les populations concernées, les citoyens, des associations, des syndicats, des partis politiques, nos élus nationaux et locaux : « Une nuit à coucher dehors ».
Collectif de soutien aux Roumains d’Ivry
avec le soutien :
Associations : APEIS, CNL, Comité ivryen pour la santé et l’hôpital public, Ne pas plier, groupe ATTAC Ivry-Charenton, CICVR, RESF,
Ligue des Droits de l’Homme Ivry-Vitry-Charenton, MRAP 94, Femmes solidaires comité d’Ivry, Une charrette pleine d’étoiles, Librairie Envie de lire, Kinkihila, MRAP Ivry, Bergers en scène, secteur pastoral d’Ivry (paroisses catholiques), Sperentza, UJFP
Syndicats : Solidaires 5e/13e arrondissements de Paris/Ivry, FSU 94, CGT Educ’Action 94, UL CGT Ivry
Mouvements politiques : Lutte Ouvrière, Parti de gauche, France Insoumise, PCF Ivry, NPA, EELV Ivry
Par le Collectif de soutien aux Roumains d’Ivry.