Vendredi 26 juin à 18 heures, Galerie de la Machine à Lire
Jean-Moïse Breitberg
Un juif impossible (Fayard)
« C’est compliqué d’être juif. Surtout quand on ne l’est pas.
« Mon père a cru protéger sa descendance en mettant fin à sa lignée juive dans le ventre d’une non-juive. Ce faisant, savait-il combien il me serait difficile de devenir un homme ? »
Après L’enfant qui maudit Dieu (Fayard 2006), Jean-Moïse Braitberg poursuit son oeuvre dans la veine de l’autobiographie contestataire et du réquisitoire drolatique contre l’intolérance.
Il dédie son livre « aux survivants et à leurs victimes », survivants de la Shoah qui l’obsède comme l’obsède la transformation des Juifs en bourreaux du peuple palestinien. « Effacez le nom de mon grand père de Yad Vashem », s’est-il écrié en février dernier dans un texte publié par Le Monde.
Il continue de plus honorer les femmes qu’un Dieu quel qu’il soit. Il se revendique d’un hédonisme anarcho communiste. il conteste tout devoir de mémoire mais cite en exergue Elisée Reclus natif comme lui de Sainte Foy la Grande, où ses souvenirs sont le point de départ de bien des réflexions et divagations.
Livre désordonné peut-être, mais dont on ne peut assurément pas dire qu’il est sans queue ni tête.
Rencontre animée par Jean-Claude Cavignac