Nathalie, juive française, s’envole pour Oran, dans le but de découvrir la ville, d’hier et d’aujourd’hui. Ses tantes la missionnent, par téléphone : elle doit retrouver les appartements familiaux et la tombe de Raoul, jeune oncle décédé en 1958 sur la route d’Alger à Oran.
Ses tantes voyagent, par procuration. Sa mère reste muette, indifférente. Elle a tiré un trait sur la terre mère.
La famille peut-elle faire le deuil d’un fils, d’un pays ?
Au fond d’elle-même, Nathalie s’offre ce pèlerinage pour oublier Ilyas, l’amant kabyle qui l’a quittée. Pour l’oublier ou se rapprocher de lui ?
Ce récit sur le manque affectif, le sentiment d’abandon, parle aussi des identités multiples : passé familial, déracinement, religion, gens d’ici et de nulle part. L’Algérie, c’est l’inconscient collectif de la France. Et l’inconscient, cela ne se commande pas.
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