Nos trois axes de mobilisations sont :
- contre le génocide et l’épuration ethnique en Palestine perpétrés par le tandem État d’Israël et Trump
- contre tous les racismes sans chercher à privilégier ou minimiser l’antisémitisme
- et pour la défense des libertés publiques face aux risques de fascisation.
Notre association est ancrée dans la mémoire du processus ayant conduit au génocide nazi. Nous sommes aujourd’hui mobilisés non seulement contre l’antisémitisme, mais aussi contre le racisme d’État ciblant notamment les populations issues de l’immigration coloniale ou postcoloniale : les musulmans ou supposés tels, les populations noires, arabes, etc.
Notre antisionisme se fonde sur trois caractéristiques de l’État d’Israël : l’escroquerie politique qu’est le retour après 2 000 ans d’exil, le chantage permanent à l’antisémitisme et la politique selon laquelle seule la création d’un État consacré aux populations juives mettrait fin à l’antisémitisme, ce qui rejoint les points de vue des antisémites, pour qui la création d’un État juif est un moyen de se débarrasser des Juifs.
Le sionisme n’est devenu majoritaire parmi les populations juives qu’à l’issue de la seconde guerre mondiale. Il y a alors eu deux bilans du génocide nazi. : le bilan « plus jamais ça pour nous Juifs » ; l’autre bilan, que l’UJFP et les autres associations juives antisionistes propagent, c’est : plus jamais ça pour toute l’humanité !
Nous faisons partie de nombreux collectifs, français, européens ou internationaux, dont le mouvement BDS, et de plusieurs collectifs juifs anticoloniaux, anti apartheid ou antisionistes, à l’échelle européenne ou internationale.
Nous sommes engagés dans une solidarité active avec Gaza. Nous avons participé à la construction d’un château d’eau, de réseaux d’irrigation, d’une pépinière, etc., et la plupart des installations ont été détruites par Israël. Mais notre représentant à Gaza continue à contribuer dans la mesure de ses possibilités à aider la population, que ce soit pour ses besoins alimentaires ou que ce soit pour la santé physique et psychologique des enfants. Et ils nous transmettent quasiment tous les jours des comptes rendus alarmants et des analyses sur la situation tragique à Gaza. Vous pouvez les lire sur le site de l’UJFP, ujfp.org
De plus en plus de Juifs, heureusement, et en particulier aux États Unis, se révoltent contre les crimes, destructions systématiques, tortures, humiliations, contre le génocide et le nettoyage ethnique pratiqués par Israël au nom des Juifs du monde entier, ce qui ne peut qu’attiser l’antisémitisme.
La situation en Israël est alarmante. Les trois quarts de la population juive de ce pays sont indifférents au génocide, ou l’approuve, ou même en sont fiers.
Mais cela ne doit pas nous empêcher de soutenir les dissidents solidaires du peuple palestinien : les jeunes refuzniks qui refusent d’aller massacrer les Palestiniens, le pôle pour l’autodétermination des Palestiniens dans les manifestations anti Netanyahu, et diverses personnalités dont des journalistes.
Il faut savoir aussi que de nombreux Israéliens ont quitté Israël pour aller vivre dans d’autres pays, et que ceux qui restent sont souvent très va-t-en-guerre.
En se servant du Hamas comme d’un épouvantail, l’entité israélo-étasunienne veut imposer la disparition de la résistance palestinienne et ne laisse guère d’autres possibilités aux Palestiniens de Gaza que de se faire massacrer ou de se laisser mourir de faim ou de maladies. Cette politique génocidaire d’Israël s’étend à la Cisjordanie, et les Palestiniens d’Israël sont muselés.
Les pays arabes du Moyen-Orient ont opté pour une normalisation avec Israël, ce sont les accords d’Abraham, et leurs frontières avec Israël sont fermées.
Les coupables de la situation actuelle sont aussi la majorité des pays occidentaux, sauf quelques exceptions (Espagne, Irlande, Norvège et partiellement la Belgique).
Ces pays ont une politique cynique. Alors qu’ils ont pris des sanctions contre la Russie bombardant l’Ukraine, ils ne condamnent Israël que verbalement mais continuent de collaborer au génocide alors qu’ils savent qu’ils pourraient prendre des sanctions efficaces, diplomatiques, économiques et culturelles.
La France, bien qu’elle s’engage à reconnaitre la Palestine lors de l’assemblée générale de l’ONU, subordonne cette reconnaissance à des conditions inadmissibles : la démilitarisation de la Palestine face à un État d’Israël surarmé, expansionniste et suprématiste, la fin de l’UNWRA, etc, l’État palestinien deviendrait alors un État fantoche contrôlé par Israël, ainsi que l’ont dit d’autres camarades.
Les poursuites contre des militants ou des associations ou collectifs solidaires du peuple palestinien continuent. Le Crédit coopératif a fermé le compte de l’UJFP sans communiquer les raisons de sa décision, et plus généralement les systèmes bancaires français et européens participent de fait à l’action génocidaire en bloquant les fonds de la solidarité.
TOUTES CES SITUATIONS NOUS REVOLTENT
Mais bien que l’avenir soit incertain, d’importantes mobilisations, en particulier de la jeunesse, continuent. Des victoires sont obtenues. Nous n’avons pas d’autres ressources que de continuer les mobilisations.
Ainsi cette semaine de mercredi à vendredi une mobilisation de nombreuses associations a consisté Place de la Bastille à lire les noms des 18 400 enfants massacrés par l’armée israélienne, au 31 juillet 2025.
Récemment suite aux interventions de BDS France, des vins israéliens provenant du Golan colonisé ont été retirés du restaurant créé par Jamel Debbouze à l’Institut de Monde Arabe.
La fac de droit et de criminologie de l’Université Libre de Bruxelles a malgré les pressions sionistes adopté le nom de Rima Hasan pour sa promotion 2025 !
Les mairies d’Ivry et de Trappes résistent aux injonctions de l’État qui exigent le retrait de leur banderole de solidarité avec les Palestiniens de Gaza.
Les mobilisations de juristes pour non respect par les États signataires, dont la France, de la convention pour la prévention et la répression des crimes de génocide continuent.
Des militantes ou militants de l’UJFP participeront à la nouvelle flottille dans le cadre de « Waves of Freedom France », association citoyenne créée en juillet 2025 à la suite de la « Global March to Gaza » qui en juin a réuni plus de 4 000 personnes de 50 pays, au départ du Caire.
Du 18 au 21 septembre, le mouvement international BDS appelle à une perturbation massive contre les États, entreprises et institutions complices du génocide. Le 18 septembre est la date limite fixée par l’A.G. de l’ONU pour qu’Israël mette fin à l’occupation et l’apartheid. Les États signataires de la convention pour la prévention et la répression des crimes de génocide, dont la France, doivent la mettre en œuvre.
Je veux terminer en soulignant le fait que les personnes soucieuses des droits du peuple palestinien mais qui ont des disponibilités limitées du fait de leur situation professionnelle ou familiale ou de leur santé peuvent néanmoins contribuer aux mobilisations et à la solidarité de diverses manières et selon leurs compétences et moyens : en signant des pétitions ou en écrivant des lettres qui ont un impact, en participant à des campagnes de boycotts de produits israéliens, en intervenant dans les réseaux sociaux, en contribuant par des dons aux projets menés par diverses associations dont l’UJFP.
L’avenir est incertain et bien qu’il ne faille pas faire preuve d’un optimisme excessif, nous pouvons, nous devons persévérer. Le dicton « les petits ruisseaux font les grandes rivières » reste pertinent.
NE LACHONS RIEN !
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