40 ans de détention, Georges toujours debout, l’État français toujours indigne

La manifestation de ce 26 octobre 2024 devant le centre pénitentiaire de Lannemezan marque les 40 ans de détention de Georges Ibrahim Abdallah, militant communiste révolutionnaire libanais.

Nous espérions une progression sensible du nombre de manifestants pour ce triste anniversaire, et nous y avons contribué, alors que l’action génocidaire de l’État israélien se poursuit comme la destruction délibérée du Liban : au moins 2 500 manifestant.es présent.es malgré la pluie ; hommage émouvant à Suzanne Le Manceau ; plus de cars, plus de délégations des pays européens voisins, plus de cortèges jeunes. Le lien fait par toutes et tous entre le scandale du maintien en détention de Georges et la complicité française avec le génocide à Gaza. L’UJFP présente par l’écrit et par l’intervention de Pierre Stambul. La manifestation du 26 octobre à Lannemezan est un incontestable succès. Georges donne de la force à nos combats.

Dans le maintien en détention de Georges au-delà de toute logique judiciaire, on trouve un faisceau de causes – manipulation de preuves, rumeurs absurdes de « radicalisation islamique », accusation de « non-repentir » – qui n’ont rien à voir avec la Justice et tout à voir avec la solidarité de la France et des Etats-Unis avec Israël.

Solidarité de la France coloniale et d’Etats-Unis, nés d’un colonialisme de remplacement, avec le sionisme qui développe depuis plus d’un siècle ce même colonialisme, avec des phases d’accélération comme la Nakba en 1947-49 ou en ce moment même, par la destruction de la bande de Gaza et de sa population, le vol meurtrier de milliers d’hectares en Cisjordanie, et la « judaïsation » rapide de Jérusalem-Est.

Ce soutien à un État terroriste se traduit par l’acceptation de la négation ouverte de tout droit international. Il se traduit par un insupportable chantage à l’antisémitisme, alors même que le fait que cet État multiplie crimes de guerre et crimes contre l’humanité au nom des Juifs du monde entier est le plus sûr moyen de raviver l’antisémitisme, comme l’expliquent avec nous les anticolonialistes israéliens.

Georges se tient debout, à l’image d’un peuple palestinien qui poursuit sa résistance. Il inspire notre propre action.

De la Mer au Jourdain, Palestine libre, égalité des droits !

Liberté pour Georges Abdallah !

La Coordination nationale de l’UJFP, le 26 octobre 2024