Depuis plusieurs semaines, les 1 800 000 habitants de la bande de Gaza assiégée depuis sept ans sont soumis à une nouvelle forme de punition collective, un nouveau cauchemar : l’eau.
Eaux usées qui remontent des égouts saturés et que les stations d’assainissement en panne de carburant et d’électricité ne peuvent plus évacuer.
Eaux des pluies diluviennes qui se sont abattues sur la région.
Celles, enfin, du Wadi Gaza que les Israéliens semblent avoir libérées d’un barrage de retenue situé en amont de la Bande de Gaza.
Aucune information ne filtre sur la situation qui sévit sur ce territoire martyrisé. Rien. Aucun appel à la solidarité populaire en cette période de Noël.
Les Gazaouis représentent cette partie de l’Humanité que la communauté internationale a effacée de ses disques durs. 1 800 000 personnes – hommes, femmes, enfants – disparues des écrans, perdues corps et biens par la conscience universelle.
Un crime à l’échelle de la planète que même les appels du porte parole de l’ UNRWA – Chris Gunness – ne semblent émouvoir. Il écrit sobrement : « Toute communauté normale aurait déjà du mal à se relever de cette catastrophe. Mais une communauté qui a été soumise à l’un des plus longs blocus dans l’histoire, dont le système de santé publique a été détruit, et où le risque de maladie était déjà monnaie courante, doit être libéré de ces contraintes provoquées par l’homme pour pouvoir faire face à l’impact d’une catastrophe naturelle de ce genre ».
Par «contraintes provoquées par l’homme », entendez par les Israéliens en premier lieu, la communauté internationale ensuite, l’Egypte particulièrement, tous unis dans les responsabilités partagées du crime.
L’année s’achève comme toutes ces années depuis 7 ans, depuis l’opération criminelle de l’hiver 2008/2009, depuis l’attaque de juin 2012. Rien n’est fait par la communauté internationale pour obliger Israël à lever ce blocus inhumain, pour rendre la liberté à cette partie du peuple palestinien martyrisé.
L’année qui débute dans quelques jours est dédiée par les Nations-Unies à la Palestine.
Une Palestine dont toutes les composantes doivent être à l’esprit de toutes et de tous, nous qui nous réclamons du respect du droit international, du respect du droit du peuple palestinien à vivre libre sur sa terre. La bande de Gaza, ses 1 800 000 habitants – hommes, femmes et enfants – sont partie intégrante de la Palestine, du peuple palestinien, ne peuvent en être exclus.
Aujourd’hui, notre action dans la campagne BDS doit être guidée tout particulièrement par l’exigence de la levée immédiate et totale du blocus de Gaza, de la libre circulation des populations et des biens, sans restriction aucune, de la remise en état par Israël et la communauté internationale des infrastructures détruites.
Mettre Gaza au cœur de notre combat en 2014 !
Bureau national de l’UJFP, le 24 décembre 2013