Appel à rassemblement le 1er mai 2015, de 11h à 12h, au Pont du Carrousel à Paris.
C’était il y a 20 ans exactement, le 1er mai 1995. Brahim Bouarram, jeune Marocain, profitait d’une belle journée de printemps. Des mains criminelles l’ont précipité dans la Seine où il s’est noyé. Les auteurs de ce crime venaient de quitter le défilé annuel du Front national.
C’était il y a 20 ans, mais ça aurait pu être hier. Ca pourrait être aujourd’hui. Ca pourrait être demain, si les idées nauséabondes d’un racisme devenu finalement très ordinaire continuent d’essaimer dans notre République.
Encore aujourd’hui, le racisme, la xénophobie, l’islamophobie, l’antisémitisme, le rejet de l’autre, progressent et se banalisent. Les derniers remparts contre la barbarie raciste semblent s’effondrer peu à peu et les fondements de la République tressaillent sous l’assaut. L’instrumentalisation des débats sur l’islam et la laïcité encouragent la montée de l’intolérance et de la haine, alors qu’une démocratie se doit de réaffirmer l’égalité entre tous ses citoyens.
C’est pourquoi nous militons tous les jours et nous commémorons chaque année la mémoire de Brahim Bouarram et celles de toutes les autres victimes du racisme. Car si le racisme tue, l’indifférence, la passivité et le silence sont ses meilleures armes.
La mobilisation doit continuer. Parce que c’était il y a 20 ans, mais que son assassinat est plus que jamais d’actualité. Nous n’aurons de cesse de le répéter: il faut barrer la route au racisme d’Etat, barrer la route aux idées de haine qui ont tué Brahim Bouarram, en ce 1er mai 1995.
Premiers signataires :
ATMF, MRAP, LDH, ATF, AMF, ACDA, Femmes Plurielles, Sortir du colonialisme, FTCR, Coordination contre le racisme et l’islamophobie, Sortir du colonialisme, FASTI, AIDDA, ACORT, ADTF, MCTF, REF, UJFP, REMCC, Intégration 21, VISA, Collectif 3C, AMDH, AFAPREDESA, ASDHOM, CRLDHT, R&PS, Union syndicale Solidaires, UDB, Ensemble !, Gauche Unitaire, PDG